Depuis plusieurs années, la Ville de Toulouse transforme son espace urbain avec le programme « Toulouse + fraîche » afin de lutter contre les phénomènes d’îlots de chaleur urbains. Végétalisation, débitumisation, adaptation des bâtiments publics ou création de zones d’ombre, où est le développement de ce plan de lutte contre la chaleur urbaine ?
Alors que Toulouse fait face à des températures de plus en plus extrêmes, « plus de 40 °C » en journée et jusqu’à 36 °C la nuit en centre-ville comme ce fut le cas en août 2023, la municipalité déroule sa feuille de route climatique. Baptisé « Toulouse + fraîche », le plan lancé en 2020 s’est structuré autour d’un objectif clair : faire de la ville un territoire plus résilient aux vagues de chaleur. Cinq ans après son lancement, où en est ce plan d’adaptation urbaine ? Quels sont les changements visibles et les chantiers encore à mener d’ici 2026 ?
Le plan « Toulouse + fraîche », lancé par la Ville de Toulouse en 2020, a bien avancé selon la Municipalité. Chaque année, plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour lutter contre les îlots de chaleur urbains et protéger les populations vulnérables.
Par exemple, depuis 2020, 75 000 arbres ont été plantés, dans le cadre d’un objectif de 100 000 arbres d’ici 2030. La Ville annonce qu’en 2025, 20 hectares de sols auront été débitumés, soit 200 000 m², avec 35 000 m² déjà réalisés en 2024, et 61 000 m² prévus en 2025.
Des projets emblématiques ont été réalisés :
Depuis 2023, des ombrières textiles ont été installées dans les quartiers les plus exposés à la chaleur. Elles couvrent désormais 6 000 m² et permettent, selon la Mairie, de « réduire la température au sol de 5 °C ».
Le mobilier urbain est adapté : ombrages fixes sur les aires de jeux, points d’eau accessibles, dont 380 fontaines (boisson et remplissage de gourdes). Les sols de certains sites de Toulouse ont également été repeints et éclaircis comme sur le pont Saint-Pierre, pour « réduire la température de surface de 10 °C ».
D’autres lieux de la Ville rose ont également bénéficié du plan notamment pour les publics fragiles :
Lors des pics de chaleur, plusieurs dispositifs sont déclenchés à Toulouse. À l’instar de l’ouverture prolongée des parcs jusqu’à 23h (notamment les jardins historiques), la mise en place de l’entrée des piscines à 1 euro, ou encore l’accompagnement des personnes âgées via le fichier Allô Seniors.
Côté innovation, des dispositifs de rafraîchissement par climatisation adiabatique testés dans des bâtiments municipaux pourraient être étendus, tandis que la réflexion sur la prochaine version du PLUi-H, prévue pour 2026, intègrera davantage de contraintes climatiques pour les futures constructions.
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