Les Écologistes et Archipel Citoyen veulent accélérer l’union des gauches à six mois des élections municipales à Toulouse. S’ils ont bon espoir de rallier d’autres partis, ils sont prêts à déposer une liste si chacun ne met pas un peu d’eau dans son vin.
« L’horloge tourne », rappelle Régis Godec, chef de file des Écologistes pour les Municipales 2026 à Toulouse, avant d’ajouter : « Il est important que, dans les semaines à venir, il y ait un rassemblement large, une force de gauche et écologiste, qui puisse se préparer à l’échéance et présenter une liste afin de construire les conditions d’une alternance politique face à la majorité municipale ». L’heure presse, effectivement, à six mois des élections. « Il faut bien être conscient du fait qu’au mois de novembre, nous devrons avoir une configuration politique claire », insiste le chef de file.
Alors que les adhérents des Écologistes ont récemment confirmé l’alliance nouée avec Archipel Citoyen, il est donc plus que temps de rallier les autres partis à cette première union autour d’un parti « municipaliste-écologiste », comme le définit ses membres. « Aucune force politique n’est hégémonique à gauche. Il faut donc que nous construisons les conditions d’un compromis politique », indique Régis Godec. Ainsi, Archipel citoyen et les Écologistes ont « proposé aux formations politiques de se mettre d’accord sur trois points importants » : le projet, la gouvernance partagée entre la Mairie et la Métropole, qui seraient confiées l’une et l’autre à des partis différents, et la méthode de désignation de la tête de liste.
Sur ce dernier point, le chef de file des Écologistes propose un vote des colistiers : « Ils désigneraient la personne qui serait la plus représentative du collectif pour conduire la liste ». « Nous savons déjà qu’il y a plusieurs personnes qui sont candidates pour assumer cette responsabilité », rappelle Régis Godec. En effet, il s’est porté candidat à la candidature de l’union des gauches, tout comme Maxime Le Texier, chef de file d’Archipel Citoyen.
« D’autres (Isabelle Hardy et François Briançon, NDLR) ont également formulé leur disponibilité pour prendre la tête de liste. S’ils acceptaient notre méthode de désignation, ils pourraient candidater dans le cadre de ce processus », fait savoir Régis Godec qui poursuit : « Toutefois, si elle ne convient pas, nous sommes prêts à entendre d’autres propositions. Ce qui compte, c’est que la méthode de désignation soit validée par les uns et les autres ». Il tend donc la main à toutes les formations politiques de gauche, à l’exception de celles qui posent « un préalable à la tête de liste » comme LFI.
Déjà, l’antenne locale du parti Nouvelle Donne a rejoint l’union d’Archipel citoyen et des Écologistes. « Notre devoir partagé en tant que mouvements politiques, c’est de se rassembler en amont de manière à donner envie de se mobiliser avec nous », considère Félix David-Rivière, coprésident de Nouvelle Donne.
En attendant que cette union s’élargisse encore, « Écologistes et Archipéliens avancent, main dans la main, à la constitution d’une liste », affirme Hélène Cabanes, conseillère municipale d’opposition et également cheffe de file des Écologistes. Ces derniers ont, en juin, déjà désignés dix colistiers. « Ils ont tous un engagement, que ce soit syndical, associatif ou dans la ville, ils sont géographiquement dispersés sur l’ensemble des quartiers et ils ont des parcours professionnels et âges divers. Et puis, plus de huit n’ont jamais été candidats à aucune élection », détaille Hélène Cabanes.
De son côté, Archipel Citoyen, « n’est pas encore tout à fait prêt à montrer les visages des personnes qui seront candidates ». « Mais ça ne saurait tarder », informe Caroline Honvault, membre d’Archipel Citoyen et conseillère municipale d’opposition. En effet, ce week-end des samedi 27 et 28 septembre sera consacré à la désignation de colistiers parmi un collège citoyen, constitué d’une cinquantaine de personnes. « L’objectif est d’en avoir 28 qui pourront être potentiellement sur la liste », précise Caroline Honvault.
Ainsi, les Écologistes et Archipel Citoyen seront prêts, si les partis de gauche « n’arrivent pas à créer les conditions de l’union ». « Pour renouveler la politique, pour porter les couleurs de l’écologie, de la justice sociale et du renouvellement démocratique, nous serons capables de déposer une liste », déclare Maxime Le Texier avant de préciser : « Ce n’est pas notre objectif en soi. Mais si les autres formations politiques n’arrivent pas à s’inscrire dans un contexte où il n’y a pas d’hégémonie, alors ce sont les électeurs qui arbitreront la pondération des forces de gauche ». Toutefois, Ils ont « encore bon espoir d’agréger d’autres forces politiques autour de cette union », conclut Hélène Cabanes. Même si cela prend un plus de temps qu’ils l’auraient voulu…
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