Ce samedi 17 mai, les motards de la Haute-Garonne sont attendus dans les rues de Toulouse afin de manifester contre le contrôle technique obligatoire des deux et trois-roues motorisés. À l’appel de la Fédération française des motards en colère (FFMC 31), un cortège partira à 14h depuis le parking en face du Marché d’intérêt national (MIN), avenue des États-Unis. La circulation s’annonce fortement perturbée.
« Le CT 2-3 RM, c’est toujours non ! », scandent les motards sur les réseaux sociaux. En effet, une nouvelle démonstration de force est prévue à Toulouse ce samedi 17 mai. Dès 12h, les motards se rassembleront en nombre pour dire « non » au contrôle technique obligatoire imposé aux véhicules de catégorie L, à savoir motos, scooters, tricycles motorisés et quads. Le départ du cortège est prévu à 14h, depuis le parking en face du Marché d’intérêt national (MIN), avenue des États-Unis.
Son passage devrait alors entraîner des blocages sur plusieurs axes routiers toulousains. Cette mobilisation, initiée par la FFMC 31, s’inscrit dans un contexte de contestation nationale contre un décret gouvernemental critiqué pour son manque de pertinence en matière de sécurité routière. Les organisateurs assurent : « Plus nombreux, plus fort ! »
Pour rappel, le contrôle technique des deux-roues motorisés est désormais obligatoire en France depuis le mois d’avril 2024. D’après la législation en vigueur, il concerne tous les véhicules de catégorie L, sauf les motos de collection d’avant 1960 et les motos de compétition disposant d’une licence. Ce contrôle porte sur 80 points, allant des freins à la pollution sonore, et doit être réalisé tous les trois ans.
Mais pour la FFMC, cette mesure est injustifiée. « En France, seulement 0,3 % des accidents en deux-roues sont dus au mauvais entretien des motos, contre 20 % des accidents mortels dus à l’infrastructure des routes », rappelle le collectif. Selon les manifestants, le gouvernement aurait ignoré les actions de prévention mises en place ces dernières années, qui auraient permis d’éviter cette obligation. Ils estiment que le décret est réversible : « Le CT est un décret, un décret ça s’abroge ! »
La fédération insiste également sur le fait que le contrôle technique n’était pas une exigence incontournable de l’Union européenne. « Non, il n’est pas imposé par l’Union européenne ! Notre président et sa première ministre de l’époque […] ont “juste” omis de mettre en avant toutes les améliorations mises en place pour la sécurité des motards », accuse la FFMC 31, qui lie la décision à des enjeux politiques internes.
Le message se veut aussi un avertissement électoral : « Les élections approchent et un motard = un vote. » À travers leur action, les motards souhaitent faire pression sur les élus, tout en appelant à un réexamen des priorités en matière de sécurité routière. Pour eux, la priorité est claire : « Non au contrôle technique des deux et trois roues motorisés, et oui au contrôle technique de nos routes. »
Gala Jacquin
Journaliste multimédia formée à l'ISJT, elle est notamment passée par La Voix du Midi Lauragais, 100 % Radio et L'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2023.
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