Le préfet de la Haute-Garonne a accordé l’autorisation environnementale pour l’installation de l’usine de paracétamol d’Ipsophene sur un site d’ArianeGroup à Toulouse. Ce projet vise à relocaliser la production de ce médicament en France.
Feu vert. Le préfet de la Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a accordé à l’entreprise Ipsophene l’autorisation environnementale pour implanter une unité de fabrication de paracétamol à Toulouse. Il a signé un arrêté en ce sens le 22 septembre 2025.
Le bâtiment choisi par l’entreprise est une friche d’ArianeGroup sur l’île d’Empalot, l’une des îles du Ramier. Construit en 1999, il était dédié à la production de principes actifs pharmaceutiques, mais n’est plus utilisé.
« Ce projet stratégique permettra la production de substances pharmaceutiques sur le territoire », souligne la préfecture de la Haute-Garonne. Cette future usine produira environ 3 000 tonnes de paracétamol par an, en maîtrisant toute la chaîne de production, du principe actif à la distribution.
« Son autorisation environnementale a été délivrée selon les modalités introduites par la loi Industrie verte, au terme d’une consultation du public de trois mois et de réunions d’information », précisent les services de l’État.
L’installation est classée Seveso seuil bas. C’est-à-dire qu’elle manipule des substances dangereuses en quantités importantes, mais en dessous du seuil le plus strict. Le site est couvert par un plan de prévention des risques technologiques.
L’autorisation délivrée encadre strictement les mesures de maîtrise des risques. Des prescriptions complémentaires ont été ajoutées pour « renforcer la sécurité de l’activité et améliorer la capacité de l’exploitant à réagir de manière précoce à certains types d’incidents », fait savoir la préfecture.
« Cette friche est idéale. Il s’agit d’un bâtiment pharmaceutique conçu pour faire de la production de principes actifs », avait souligné Jean Boher, président d’Ipsophene, auprès du Journal Toulousain en début d’année.
Concernant le classement Seveso seuil bas, il admet que « le mot fait peur », mais assure que « notre analyse de risques montre qu’en cas d’incident, les impacts de toxicité ne dépasseraient pas les limites de notre site ». Certaines associations et riverains restent toutefois inquiets en raison de la proximité avec l’ancien site d’AZF.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Toulouse
Commentaires