Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc accusé de détournement de fonds publics par l’association Anticor. Au total, trois plaintes ont été déposées par cette dernière, dont une le 6 juin dernier auprès du procureur de la République de Toulouse. Le dossier sera examiné par le parquet d’Auch, dans le Gers.
A six mois des municipales de 2026, le maire sortant, candidat à sa réélection, Jean-Luc Moudenc fait l’objet de plusieurs plaintes. Trois ont été déposées par l’association luttant contre la corruption Anticor, dont une le 6 juin dernier auprès du procureur de la République de Toulouse.
Elle accuse le maire de la Ville rose de détournement de fonds publics. Ce jeudi 2 octobre 2025, l’Agence France-Presse (AFP) a affirmé que le dossier a été dépaysé au parquet d’Auch, dans le Gers, comme c’est généralement le cas quand une enquête vise un élu local.
Clémence Meyer, procureure d’Auch a confirmé à l’AFP qu’une enquête préliminaire était en cours suite à la plainte déposée en juin dernier. « Il y a des éléments à vérifier, des documents à éplucher, nous en avons pour plusieurs mois d’enquête », a-t-elle précisé.
Sur son site internet, l’association Anticor indique que « des éléments laissent penser qu’à partir de septembre 2019, M. Moudenc aurait mobilisé des agents publics, notamment des membres de son cabinet et des fonctionnaires territoriaux, pour participer, sur leur temps de travail, à sa campagne électorale et œuvrer à sa réélection » aux élections municipales de 2020.
La rédaction de discours, la gestion d’agenda ou encore la préparation de meeting seraient les tâches confiées et effectuées sur le temps de travail d’agents publics et avec les moyens de la collectivité, entre autre l’argent des contribuables.
« Le fait pour les directeurs de cabinet et les élus d’avoir participé à ce système, en donnant des instructions aux agents tout en étant pleinement conscients de l’objectif électoral poursuivi, pourraient recevoir la qualification pénale de complicité et recel de détournement de fonds publics » explique Anticor.
D’après l’AFP, l’association avait déjà déposé une plainte, en janvier dernier, contre X avec constitution de partie civile devant le tribunal judiciaire de Paris visant Jean-Luc Moudenc, jugeant qu’il avait bénéficié d’un emploi fictif au ministère de l’Économie, entre 2015 et 2021.
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