Au mois de juillet, des cercles colorés sont apparus en plusieurs endroits de la rue de la Colombette à Toulouse. On vous explique à quoi ils servent.
Si vous habitez dans le quartier ou avez l’habitude d’y passer, vous les avez forcément remarqué. Des cercles colorés sont apparus au mois de juillet rue de la Colombette. Dessinés en plusieurs endroits sur la chaussée, ils sont de taille et de couleur différentes. On retrouve ainsi ces ronds roses ou bleus devant un salon de coiffure ou au croisement avec la rue André Mercadier. Que représentent-ils ? Pourquoi ont-ils été tracés là ? Et, surtout, à quoi servent-ils ? Le Journal Toulousain a mené l’enquête, d’abord auprès des principaux intéressés. Et les riverains ne manquent pas d’imagination.
En ce mardi après-midi, chacun y va en effet de sa théorie, plus ou moins capillotractée. Pour Louise, 7 ans, ces marquages au sol sont simplement là pour « faire joli ». Armand, un habitant de Saint-Aubin, évoque « des cercles de culture », ces motifs géométriques créés dans les champs de céréales. « Pourquoi les extraterrestres ne pourraient pas en dessiner dans les rues ? », sourit-il. Quant à Ryan, qui travaille non loin de la rue de la Colombette, il imagine que ces ronds ont été tracés là « pour avertir les automobilistes à l’approche des sorties de garage ou d’intersections ».
Pour faire toute la lumière sur l’apparition de ces cercles colorés, le Journal Toulousain a contacté la Ville de Toulouse. Et c’est le maire du quartier Saint-Aubin, Clément Riquet, qui a répondu à nos questions. Tout d’abord, il faut savoir que ces marquages au sol sont liés à la mise en place de la zone de rencontre au mois de juillet. Plusieurs rues du quartier sont effectivement désormais limitées à 20 kilomètres par heure et le piéton y est prioritaire par rapport à la voiture et au vélo.
Un changement qui entre dans le cadre du projet d’aménagement et d’apaisement de la rue de la Colombette. « Il y avait une forte attente de la part des habitants, des commerçants et des associations du quartier pour qu’elle soit un peu plus agréable », rapporte l’élu. Il a ainsi été décidé d’expérimenter une modification du plan de circulation avec la mise en tête-bêche de la rue en février dernier. La rue a ainsi changé de sens entre le boulevard Riquet et la rue Mercadier. L’objectif : « réduire le trafic ». Et cela semble avoir porté ses fruits. « Avant, nous étions à 3 600 véhicules par jour. Avec la mise en place de ce tête-bêche, nous sommes aux alentours de 2 000. Nombre qui nous a permis d’obtenir l’autorisation pour installer une zone de rencontre », précise Clément Riquet.
Mais alors, quelle est l’utilité de ces cercles ? « Ces marquages d’animation ont été peints sur la route aux endroits où la bordure du trottoir est la plus basse. Ainsi, les personnes, en particulier celles à mobilité réduite, qui circulent librement sur la chaussée, comme le leur autorise la zone de rencontre, peuvent repérer où monter facilement lorsqu’une voiture arrive », explique l’élu. En somme, ces ronds sont donc un point de repère pour les piétons, mais également un rappel pour les automobilistes, motards et cyclistes. « L’idée, avec ces marquages d’animation, est aussi de dire aux conducteurs de véhicules qu’ils circulent dans une rue qui ne sert pas uniquement au transit des voitures et deux-roues », ajoute Clément Riquet.
En ce qui concerne le design de ces cercles, le maire du quartier Saint-Aubin indique : « Nous avons pensé reproduire, dans une certaine mesure, ce qui se fait sur le pont Saint-Pierre en réutilisant un peu les mêmes tonalités ». Pour rappel, l’ouvrage est fermé aux voitures tout l’été depuis quatre ans maintenant. Une piétonisation estivale qui s’accompagne d’une fresque géante peinte sur le pont. Comme cette dernière, les ronds colorés ne resteront pas éternellement. « C’est un marquage provisoire, le temps de l’expérimentation de la mise en tête-bêche de la rue de la Colombette », fait savoir Clément Riquet.
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