Si la tendance est à une baisse des prix de l’immobilier en Haute-Garonne, certaines communes dégringolent fortement, tandis que d’autres connaissent une hausse significative. On fait le point.
Après avoir amorcé une baisse il y a quelques mois de ça, les prix de l’immobilier continuent de fléchir en Haute-Garonne. D’après les chiffres de la Chambre des notaires de la Cour d’appel de Toulouse, ils ont baissé de 4,1% pour un appartement ancien et de 1,9% pour une maison ancienne entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025. Ce qui fait tomber les prix médians à respectivement 2 840€/m2 et 265 000 €. Cette diminution des prix se constate dans la majorité des communes du département. Et ce, pour les deux types de biens.
Toutefois, la baisse des prix pour un appartement ancien « est légère, ou à la marge » en Haute-Garonne, fait savoir Maître Henri Chesnelong, délégué en charge de l’immobilier pour la Haute-Garonne. D’ailleurs, « dans le département, l’ordre des premières communes n’a pas vraiment évolué », note-t-il. En effet, c’est toujours Balma qui est en tête avec un prix au mètre carré médian à 3 270 €, malgré une baisse de 1%. « C’est la commune la plus chère de notre département », appuie le délégué en charge de l’immobilier. Ensuite, on retrouve Toulouse (3 170€/m²), Castanet-Tolosan (3 010€/m²), Saint-Orens-de-Gameville (3 010€/m²) et Saint-Jean (3 010€/m²). Les autres communes se situent en dessous de 3 000€ le mètre carré.
La dernière place du classement est occupée par Saint-Gaudens, seule commune qui enregistre une diminution à deux chiffres. Le prix pour un appartement ancien y a chuté de 17,4% pour tomber à 910€/m2. « Elle est la commune qui subit le plus de fluctuations. L’année d’avant, nous avions constaté une augmentation de 5,1% », indique Maître Henri Chesnelong qui tient à préciser que « seulement 60 ventes y ont été réalisées ». « Ce qui est peu par rapport aux autres communes », souligne-t-il.
Si la plupart enregistre une baisse de prix, c’est l’inverse pour certaines. Tournefeuille (+0,9%), Colomiers (+1,8%), Castanet-Tolosan (+2,6%) et, surtout, Bagnères-de-Luchon (+4,6%) connaissent effectivement une augmentation. Maître Henri Chesnelong propose une explication pour la commune des Pyrénées où le prix pour un appartement ancien s’établit désormais à 2390 €/m² : « Est-ce que cette hausse s’explique par le fait que c’est plutôt une population âgée, qui n’emprunte pas pour acheter et donc ne subit pas le volume ou l’évolution du prix, qui y investit ? »
Du côté des maisons anciennes, beaucoup de communes voient aussi leurs prix baisser. Et certaines fortement. C’est le cas d’Eaunes (-11,9%), Montastruc-la-Conseillère (-11,8%), Nailloux (-13,4%), Gratentour (-13,6%), Beauzelle (-15,7%), ou encore de Quint-Fonsegrives (-15,9%). Cette dernière « avait été fortement impactée par l’arrivée de la clinique Croix-du-Sud. Pendant plusieurs années, elle a connu des augmentations régulières. Il y avait eu une forte demande à l’arrivée de la clinique. Une tendance qui s’est dans doute un peu inversée. Quint-Fonsegrives connaît donc peut-être un atterrissage avec une baisse assez significative des prix », avance Maître Frédéric Giral, également délégué en charge de l’immobilier pour la Haute-Garonne.
Dans le même temps, la Chambre des notaires de la Cour d’appel de Toulouse constate une hausse des prix pour les maisons anciennes dans certaines communes. On peut notamment relever Escalquens (+2%), Montrabé (+4,4%), Villemur-sur-Tarn (+6,4%), Lagardelle-sur-Lèze (+8,9%), Grenade (+9,5%), Verfeil (+10,7%), Mondonville (+11,1%) ou Saint-Gaudens (+1,1%). « Comme chaque année, il y a des communes qui montent, d’autres qui descendent. Il y a parfois des chiffres qui peuvent surprendre. Mais cela s’explique par des transactions exceptionnelles, assez élevées, qui créent des variations significatives sur un an. Il faut donc regarder au long cours si les tendances se confirment ou pas », souligne Maître Frédéric Giral.
Mais il y a bien une commune qui conserve la même place. Il s’agit de la commune de Balma qui arrive encore en tête du classement. « Elle reste éternellement numéro 1 avec un prix médian à 451 500 € », précise le délégué en charge de l’immobilier. Elle est suivie de Lapeyrouse-Fossat (397 000 €), Montrabé, (376 900 €) Pibrac (376 500 €), Ramonville-Saint-Agne (366 400 €), Toulouse (351 800 €) et Blagnac (350 000 €) qui ferme le classement des communes à plus de 350 000€ dans le département.
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