Le Concorde n°1 exposé au musée Aeroscopia de Blagnac devient un emblème officiel du patrimoine aéronautique français. Il vient d’être classé Monument historique par la ministre de la Culture, Rachida Dati.
C’est un monument de l’histoire de l’aviation qui entre officiellement dans le patrimoine français. Le Concorde n°1, immatriculé F-WTSB et surnommé Sierra Bravo, a été classé monument historique en tant qu’ensemble historique mobilier. La décision, annoncée par la ministre de la Culture Rachida Dati dans un communiqué publié ce lundi 5 mai, fait suite à l’avis unanimement favorable de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, réunie en mars dernier.
Le classement est le plus haut niveau de protection des Monuments historiques. L’inscription, décidée par le préfet de région, avait été actée pour le Concorde n°1 en octobre 2024. « Ce classement constitue un enrichissement majeur du parc, très restreint, des aéroplanes protégés au titre des monuments historiques », précise le ministère de la Culture.
Propriété de l’Académie de l’air et de l’espace (AAE) de Toulouse, « le Concorde n° 1 est l’un des deux exemplaires destinés à obtenir le certificat de navigabilité indispensable pour pouvoir transporter des passagers », rappelle le communiqué. Fruit de l’accord franco-britannique signé le 29 novembre 1962, ce modèle d’avion représente un défi technologique sans précédent : le premier appareil de transport civil supersonique, capable de voler à Mach 2.2, soit plus de deux fois la vitesse du son. Il a marqué un tournant dans l’histoire du transport aérien en inaugurant la liaison Paris–New York le 19 octobre 1977.
Sur les 20 exemplaires construits entre 1967 et 1979, 18 sont encore conservés dans le monde, dont 6 en France. Le Concorde n°1, qui a effectué son premier vol le 6 décembre 1973 et son dernier le 26 mai 1982, est exposé depuis 2014 au musée Aéroscopia, à Blagnac. Ouvert aux visiteurs, il a conservé son cockpit, son instrumentation de bord et ses équipements d’essai, offrant une immersion unique dans l’univers du supersonique.
Thibaud Brierre
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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