La consommation de Perrier est en baisse, sur fond de scandale sanitaire. Une association de consommateurs appelle l’État à prendre ses responsabilités.
La consommation des eaux de la marque Perrier a chuté de 14% depuis le début de l’année 2025 par rapport à la même période de 2024. C’est ce que montrent les données du Syndicat des eaux de source et des eaux minérales naturelles (SESEMN), révélées par Franceinfo mardi 27 mai.
La tendance est encore plus marquée entre avril 2025 et le même mois de l’année précédente : -23%, d’après le média public. Cette baisse intervient alors que la marque, propriété de Nestlé, est au cœur d’un scandale sanitaire.
Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a ordonné début mai le retrait des systèmes de filtration interdits dans l’usine de Vergèze, selon Franceinfo. Nestlé utilisait depuis 2023 des filtres non autorisés grâce à une dérogation gouvernementale, malgré des alertes de l’Agence de sécurité sanitaire et du directeur général de la santé, Jérôme Salomon. L’entreprise assure qu’elle travaille avec les autorités sur un dispositif assurant la sécurité sanitaire.
Ces traitements sont interdits pour les eaux minérales naturelles, censées être pures à la source. En parallèle, Nestlé a lancé la marque Maison Perrier, classée comme boisson pétillante, qui n’est pas soumise à ces restrictions.
L’association Asseco, fondée par la CFDT et active en Occitanie depuis 1985, a vivement réagi à la situation dans laquelle se trouve la marque. « Perrier, c’est flou… Le moins que l’on puisse dire, c’est que la communication de Nestlé Waters n’est pas aussi claire que de l’eau de roche », écrit l’association dans un communiqué daté du 27 mai.
« Cette affaire est emblématique d’une nécessaire transparence entre les consommateurs et les fournisseurs, particulièrement quand il est question de denrées alimentaires », ajoute l’organisation. Elle rappelle la présence de bactéries pathogènes dans les forages de la source de Vergèze et souligne que « l’État doit être le garant du respect des dispositions en vigueur ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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