« Protéger le quotidien des ménages et anticiper les effets du changement climatique », c’est l’objectif derrière une nouvelle expérimentation instaurée par l’Etat. Face aux risques de retrait-gonflement des sols argileux, un phénomène lié à la sécheresse et la réhydratation des sols, le gouvernement a décidé de mettre en place, en octobre 2025, une aide à la prévention dans onze départements, dont trois en Occitanie.
Des milliers de maisons individuelles fragilisées chaque année en France par les épisodes de sécheresse, destinée à se multiplier dans les années à venir, notamment en Occitanie, et de réhydratation des sols. Ce chiffre est donné par l’Etat dans un communiqué de presse publié ce lundi 8 septembre. « Ce phénomène naturel, appelé retrait-gonflement des argiles (RGA), provoque l’apparition de fissures et de désordres qui peuvent compromettre la solidité des bâtiments et la sécurité de leurs habitants », indique le gouvernement.
Au total, plus de 3 millions d’habitations individuelles sont exposées en France à un aléa RGA fort. Pour faire face à ce phénomène, favorisé par le dérèglement climatique, l’Etat a décidé de lancer, en octobre 2025, une expérimentation dans onze départements particulièrement touchés, dont trois en Occitanie : le Gers, le Tarn et le Tarn-et-Garonne. L’objectif : « tester et évaluer les solutions les plus efficaces, dans la perspective d’une éventuelle généralisation de ce dispositif ».
« Les propriétaires occupants leur résidence principale, respectant les plafonds de ressources pour des maisons comprenant jusqu’à deux logements, assurées, situées en zone d’exposition forte au RGA » sont concernés. Ces derniers pourront bénéficier d’une aide financière pour assurer le paiement de diagnostics et de travaux préventifs. L’inscription, possible dès le mois d’octobre, se déroulera en deux temps, via la plateforme Démarches Simplifiées. Après la création d’un compte personnel, il sera possible de constituer un dossier, en joignant les pièces justificatives, et suivre l’évolution de sa demande.
Une fois l’inscription finalisée, les propriétaires pourront bénéficier d’un accompagnement pour la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité du bâtiment. « Après dépôt d’un dossier et instruction par les services de l’Etat dans le département, une aide pourra être octroyée pour financer une partie des dépenses », explique le gouvernement sur son site internet. Le montant de la subvention sera accordée en fonction des ressources des bénéficiaires et pourra atteindre 90%, dans la limite d’un plafond de dépenses éligibles de 2000 euros.
Suite au diagnostic, il faudra déposer un second dossier pour solliciter une aide couvrant une partie de l’accompagnement du ménage, la maîtrise d’œuvre et les travaux. Comme pour la phase d’études, le taux de financement dépendra des ressources du foyer et pourra atteindre 90% des dépenses, dans la limite d’un plafond de dépenses éligibles de 2000 euros, pour l’accompagnement et la maîtrise d’œuvre et jusqu’à 80% pour les travaux, dans la limite d’un plafond de dépenses éligibles de 15 000 €. Cette deuxième phase sera lancée au dernier trimestre 2025.
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