29 Août 2025
29 Août 2025
À l’approche de la rentrée scolaire 2025, au moins 198 enfants, dont 20 âgés de moins de trois ans, ont passé la nuit dans la rue en Occitanie, faute de solution d’hébergement. L’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité alertent sur une aggravation du sans-abrisme infantile.
Selon le baromètre annuel publié le 28 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), « 198 enfants ont passé la nuit dans la rue avant la rentrée scolaire en Occitanie ». Ce chiffre a été relevé après un appel au 115 le 18 août. Il est en légère baisse par rapport à l’an dernier, mais en hausse de 64% en comparaison avec 2022. L’État s’était pourtant engagé à atteindre l’objectif du « zéro enfant à la rue ».
La situation ne se limite pas à l’Occitanie. Au niveau national, au moins 2 159 mineurs étaient sans solution d’hébergement le 18 août, dont 503 de moins de trois ans. Un total en hausse de 6% sur un an, et de 30% depuis 2022. Durant l’été, des familles en difficulté ont dû faire face à la saturation des dispositifs d’hébergement. Faute de place, certaines ont passé la nuit dehors ou dans des conditions précaires, dans des hôtels insalubres, des gymnases ou des tentes.
Le rapport souligne que « ces chiffres ne sont pas exhaustifs », car de nombreuses familles ne parviennent pas à joindre le 115 ou cessent d’y recourir. Les mineurs non accompagnés et les familles vivant dans des squats ou dans des bidonvilles ne sont pas comptabilisés, ce qui rend l’ampleur du phénomène encore plus préoccupante.
« Chaque année, nous constatons avec indignation qu’un nombre croissant d’enfants dorment dans la rue, exposés à des conditions de vie indignes », déclare Adeline Hazan, présidente de l’Unicef France. Pour Pascal Brice, président de la FAS, « ce baromètre est celui des renoncements ».
Les associations demandent au gouvernement d’agir lors de l’examen du budget 2026. Elles réclament la création de places d’hébergement supplémentaires et un plan pluriannuel de production de logements sociaux pour mettre fin à cette situation jugée intolérable.
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