Les actifs d’Occitanie plébiscitent toujours fortement leur voiture pour aller travailler. Des trajets qui représentent 98,5% des émissions de gaz à effet de serre causés par les déplacements domicile-travail dans la région.
2,2 millions. C’est le nombre d’actifs qui se déplaçaient pour aller au travail en 2021 en Occitanie, d’après une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Des trajets qui ne sont pas sans conséquences. En effet, ces derniers émettent 0,66 tonnes d’équivalent CO2 (tCO2 e) en moyenne par personne dans l’année. Ce qui reste, malgré tout, inférieur à la moyenne en province (0,71 tCO2 e).
Une différence qui « s’explique par des distances parcourues plus courtes » en Occitanie, explique l’Insee. Les actifs de la région parcourent effectivement 96 kilomètres par semaine pour leurs déplacements domicile-travail, contre 103 kilomètres en province. Grâce à cela, l’Occitanie arrive à la 4e place des régions les moins émettrices, derrière la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Corse et l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Toutefois, le recours à la voiture et à la moto est un peu plus fréquent au sein de la région que dans le reste de la province. Ce sont d’ailleurs les modes de transport les plus utilisés lors des trajets pour aller travailler (83,4%), loin devant les transports en commun (6,9%), la marche à pied (6,1%) et le vélo (3,6%). Et ce, même pour les trajets courts.
Effectivement, les habitants qui résident à moins de huit kilomètres de leur lieu de travail privilégient aussi leur voiture pour s’y rendre (68%). Problème, les véhicules des particuliers sont les plus polluants. Ainsi, la voiture était responsable de 98,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les déplacements domicile-travail en Occitanie en 2021.
Dans la région, ce sont les actifs habitant dans les couronnes des grandes villes, particulièrement celle de Toulouse, qui émettent le plus de GES pour aller travailler (65% des émissions). Ce qui s’explique par « des distances moyennes plus longues (19,4 kilomètres) et une utilisation plus fréquente de la voiture ou de la moto (91,6%) », d’après l’Insee.
De leur côté, les habitants des grandes villes d’Occitanie représentent seulement 25% des émissions, alors qu’ils réalisent 41% des trajets domicile-travail dans la région. « Habiter à proximité de son lieu de travail favorise l’adoption de modes de transport plus écologiques tels que la marche, le vélo ou les transports en commun », souligne l’institut. Pour preuve, les habitants de Toulouse utilisent moins la voiture (61,9%) et davantage les transports en commun (22,3%) pour se rendre au travail.
Enfin, les travailleurs résidant en dehors de la couronne d’une grande ville ont des émissions importantes. En cause : « des distances plus longues à parcourir et un parc automobile plus polluant », cite l’étude de l’Insee.
Cette dernière révèle par ailleurs que les femmes génèrent moins d’émissions de GES (0,57 tCO2 e par an chacune) pour aller au travail que les hommes (0,75 tCO2 e) dans la région. Il faut dire qu’elles utilisent moins leur véhicule, prennent plus les transports en commun et réalisent des distances plus courtes. Elles parcourent 12,5 kilomètres contre 14,3 kilomètres pour les hommes qui préfèrent la voiture ou la moto même pour des déplacements de moins de cinq kilomètres.
Quand on regarde la catégorie socioprofessionnelle, les ouvriers sont les plus émetteurs de gaz à effet de serre (0,84 tCO2 e par personne par an) et les cadres (0,54 tCO2 e), qui délaissent davantage leur véhicule personnel au profit des transports en commun, en génèrent le moins.
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