27 Mai 2025
27 Mai 2025
En Occitanie, la baisse du nombre de naissances se poursuit. Seuls 51 300 bébés sont nés dans la région en 2024, tandis que les décès continuent d’augmenter.
Sans surprise, c’est toujours son attractivité qui permet à l’Occitanie de gagner des habitants. Au 1er janvier 2025, 6 200 000 personnes y résident selon les estimations provisoires de population de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce qui fait de l’Occitanie la troisième région la plus peuplée ex-aequo avec la Nouvelle-Aquitaine et après l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Mais cette croissance est uniquement due à son solde migratoire, c’est-à-dire aux arrivées dans la région. En effet, le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et celui de décès enregistrés au cours d’une période) continue d’être déficitaire en Occitanie. Pire, il s’accentue. En 2024, son déficit s’établit effectivement à -12 700 (51 300 naissances pour 64 000 décès) contre -11 100 en 2023. Tous les départements enregistrent un nombre de naissances inférieur à celui des décès, à l’exception de la Haute-Garonne.
Dans le détail, 51 300 bébés sont donc nés en Occitanie en 2024, soit 1 100 de moins qu’en 2023 (-2,2%). Toutefois, cette baisse des naissances est bien moins forte que celle enregistrée l’année précédente au sein de la région. En effet, elle s’élevait à -8,4% en 2023. Cela fait plusieurs années que le nombre de naissances est en chute libre dans la région, sauf en 2021 lorsque de nombreux bébés conçus à la sortie du premier confinement sont nés. D’après l’Insee, cela s’explique par la baisse de la fécondité (1 441 naissances de moins comparé à 2023), non compensée par le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants dans la région (299 naissances supplémentaires par rapport à l’année précédente).
Toutes les classes d’âges sont concernées par ce recul de la fécondité dans la région. Et ce, depuis 2022. Le taux de fécondité des 15 à 24 ans est désormais de 1,6 enfant pour 100 femmes, celui des 25 à 34 ans, qui sont les plus fécondes, est de 9,1 naissances, et des 35 à 49 ans de 2,6 enfants. Cette dernière classe d’âge était la seule à enregistrer une augmentation jusqu’à récemment, tandis que les autres voient ce taux diminuer depuis 2012. Quant à l’âge moyen à l’accouchement, il augmente au fil des ans en Occitanie. En effet, il est de 31,1 ans en 2024, alors qu’il était de 26,8 ans en 1975. « L’allongement des études, les mises en couple plus tardives et le souhait d’être stabilisées dans la vie professionnelle avant d’avoir des enfants contribuent à ce report de l’âge à la maternité », explique l’Institut dans son étude.
Si l’on regarde à présent les décès, leur nombre est à la hausse depuis les années 2010. En cause, selon l’Insee : « L’arrivée aux âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom nées après la Seconde Guerre mondiale ». Ainsi, en 2024, 64 000 personnes sont décédées en Occitanie (+0,8%). Une augmentation qui « s’explique entièrement par le vieillissement de la population ». Au 1er janvier 2025, les plus de 65 ans représentent 24% de la population en Occitanie, dépassant en nombre les moins de 20 ans (23%). Ce taux grimpe à 33% dans le Lot, département de France où la part des seniors est la plus importante. C’est en Haute-Garonne qu’elle est la plus faible (18% de 65 ans ou plus).
Et si la Covid-19 a entraîné de nombreux décès ces précédentes années, « les conditions sanitaires ont été un peu plus favorables en 2024 qu’en 2023 ». « L’épidémie de grippe hivernale de début 2024 a été d’une durée comparable aux années d’avant la pandémie et les épisodes de fortes chaleurs moins nombreux que l’année précédente », détaille l’Institut. En conséquence, l’espérance de vie à la naissance retrouve son niveau d’avant Covid en Occitanie. Elle s’établit précisément à 85,7 ans pour les femmes et 80,3 ans pour les hommes, après avoir reculé de 2020 à 2022 à cause de la pandémie. L’espérance de vie dans la région est ainsi supérieure à celle du niveau national qui est de 85,6 ans pour les femmes et 80 pour les hommes. Mais cet écart se réduit au fil des ans. En 2000, l’espérance de vie en Occitanie dépassait celle de la France de 0,3 an pour les femmes et 0,8 an pour les hommes.
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