Opposé à l’Union Bordeaux-Bègles ce samedi (16h) en demi finale de la Champions Cup, le Stade toulousain s’attend à une tâche difficile. Méfiants vis à vis de leurs futurs adversaires, dont la préparation fut tronquée à cause de la Covid-19, les Toulousains peuvent cependant compter sur une génération et une équipe à qui tout (ou presque) semble réussir.
Le Stade toulousain et la Coupe d’Europe, c’est une longue histoire qui a connu des hauts et des bas. Mais onze ans après le dernier sacre des Haut-Garonnais, ces derniers n’ont jamais semblé aussi proches de renouer avec ce glorieux passé. En pleine confiance après notamment la belle victoire face au Racing 92 en Top 14 dimanche dernier (34-16), les Toulousains retrouveront ce samedi un autre club français, à savoir l’Union Bordeaux-Bègles. Les Girondins sortent d’une période difficile avec une vague épidémique de covid-19 qui a durement touché l’effectif. Leur dernier match joué remontant au 10 avril et étant… le quart de finale de Champions Cup face au Racing 92.
Pas de quoi cependant faire dévier les Stadistes de leur objectif comme l’expliquait le manager Ugo Mola en conférence de presse ce jeudi. « On s’est focalisé sur nous, c’est notre habitude, je ne pense pas que l’on parle souvent des autres, des polémiques des autres, des problèmes et des suspicions des autres », martelait le manager. « On reste forcément attentif parce qu’il y a la santé, il y a un match à jouer derrière », nuançait-il.
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Mais le match finalement maintenu, c’est la compétition qui reprend ses droits et l’enjeu est particulièrement élevé avec une connaissance. « On les connaît sans les connaître aussi » pointe Ugo Mola car « d’une composition à l’autre, d’une compétition à l’autre, pas mal de choses peuvent être modifiées […] Et Bordeaux a changé de physionomie avec un recrutement de haut niveau ».
« Bordeaux a remis son rugby en place depuis quelques temps, c’est une équipe qui reste dangereuse sur tous les tableaux ». Ugo Mola a encensé à plusieurs reprises le futur adversaire. Mais il n’en oublie pas pour autant son groupe « qui a changé d’état d’esprit » depuis la victoire face au Munster en huitième de finale de cette Coupe d’Europe. Et lorsqu’est mentionnée une potentielle pression quant au résultat, le manager est clair : « la seule chose que je dis à mon groupe, c’est qu’il y a une génération incroyable. Parfois, ils arrivent à provoquer ce karma incroyable et souvent ils ont cette capacité à renverser des situations très compliquées. Quand on a ce groupe et ces qualités-là, c’est peut-être dommage de passer à côté d’une telle opportunité comme celle qui se présente ».
Une génération dorée symbolisée par des jeunes comme l’ailier Matthis Lebel (22 ans), qui ne cesse d’enchaîner les matchs de haut niveau. Mais il y a aussi Julien Marchand (25 ans), talonneur de l’équipe de France. « Je ne vais pas me plaindre (d’enchaîner les matchs), ça fait deux ans que je râle parce que j’aimerais jouer de plus en plus », affirme le jeune ailier avec un grand sourire.
Mais cette génération ne serait certainement rien si elle n’était pas encadrée par des joueurs d’expérience. Ce qui est le cas du Néo-Zélandais Jerome Kaino qui a fêté au début du mois d’avril ses 38 ans. « Ce n’est pas souvent que l’on tombe sur des joueurs si jeunes et si matures », confie-t-il en faisant référence à des coéquipiers comme Antoine Dupont, Romain Ntamack ou encore Cyril Baille, tous les trois internationaux. « Il y a tellement de leaders et de joueurs clés, c’est un bon terme ce concept de “génération dorée” et c’est une chance pour moi, le vieux de l’équipe, de jouer avec eux ».
Au Stade toulousain et à ses joueurs de prouver leurs dires dès ce samedi pour continuer cette fameuse conquête aux étoiles. Et là-haut, un certain Thomas Pesquet sera sans doute leur premier supporter.
Kenny Ramoussin
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