Un collectif d’usagers des transports en commun de l’agglomération demande l’étude d’une option alternative à la troisième ligne de métro, jugeant cette dernière inutile. Ils se rassembleront ce lundi 15 juillet à 18h, au rond-point Jean Maga.
L’enquête publique concernant la troisième ligne de métro, la ligne Aerospace Express et la connexion à la ligne B a été lancée le 6 juin dernier et se poursuit jusqu’au 18 juillet. L’Association des usagers des transports de l’agglomération toulousaine et de ses environs (Autate) s’en est emparée. Après son décryptage, elle rend un avis défavorable au projet et remet en cause son utilité. « Il coûte trop cher et ne correspond pas aux besoins », estime Marie-Pierre Bès, présidente du collectif.
Selon l’association, « le projet, tel quel, amputerait le budget des transports en commun au détriment d’investissements nécessaires au désengorgement de la périphérie toulousaine. Encore une fois, les priorités de Tisséo se concentrent sur la Ville rose, mais l’agglomération est composée d’autres communes congestionnées par les voitures. »
Mais l’Autate émet également un doute quant au report des automobilistes sur cette future ligne de métro. « Au vu des chiffres avancés dans le dossier d’enquête, l’augmentation de la part modale des transports en commun n’atteindrait que 1 % d’ici 2030, faisant seulement baisser celle de la voiture de 2 % », explique Marie-Pierre Bès, pour qui le rapport entre l’efficacité et le prix est loin d’être satisfaisant. Selon le collectif, il s’agit-là d’une « régression du service public avérée ».
Afin de le préserver, les membres demandent l’étude d’une alternative à la troisième ligne de métro, en surface et en site propre, reliant Portet-sur-Garonne à Colomiers par l’Ouest de Toulouse, trop engorgé. Pour cela, un rassemblement est organisé ce lundi 15 juillet à 18h, au rond-point Jean Maga (entre le quartier d’Ancely et Blagnac).
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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