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[Dossier] Un guichet pour aider les agriculteurs à s’installer en Haute-Garonne

Marine mugnier

18 mai 2017 - 08:00

« Quand on veut se lancer dans l’agriculture, il arrive parfois un moment où on ne sait pas par quel bout prendre son projet », explique Florent Sassé.

©Gellinger

En 2012, ce Toulousain, longtemps responsable commercial et logistique au Marché d’intérêt national, se pose la question de devenir agriculteur. Il frappe alors à la porte du ‘’Point d’accueil installation’’ de la chambre d’agriculture de Haute-Garonne. Situé dans chaque département, ce guichet unique permet d’orienter tous les porteurs de projets, et aider les agriculteurs qui souhaitent s’installer, quel que soit leur profil, la nature de leur dossier et son stade d’avancement.

Comme Florent Sassé, « environ 330 personnes passent par an par ce guichet », explique Marie-Blandine Doazan, présidente du Comité d’orientation transmission installation de la Chambre d’agriculture. Chacune a alors le droit à un entretien avec des accompagnateurs pour travailler à un ‘’plan professionnel personnalisé’’. « Ils m’ont orienté vers des stages en exploitation pour confirmer que je voulais bien devenir agriculteur », raconte Florent Sassé. Une fois décidé, le Toulousain a fait un bilan de compétence et la Chambre d’agriculture lui a indiqué les formations dont il avait besoin et où les faire. Des remises à niveau parfois nécessaire pour bénéficier d’aide à l’installation pouvant aller jusqu’à 35 000 euros. « Nous mettons également en lien les agriculteurs qui cherchent des terres et ceux qui en vendent, par exemple, parce qu’ils partent en retraite », ajoute Marie-Blandine Doazan. Il faut dire que les surfaces agricoles sont de plus en plus rares à Toulouse : une surface équivalente à 3400 terrains de football est perdue chaque année dans l’aire urbaine du grand bassin toulousain, selon l’Agence d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

Grâce au guichet unique, Florent Sassé a pu reprendre, avec un collègue, la ferme de Borde, dans le quartier des Izards au nord de Toulouse. Il y vend aujourd’hui ses légumes directement au consommateur ou dans les magasins bio de la ville.