Arrivé début mars à la rédaction en chef de Sud radio, Christophe Bordet s’impose comme le challenger qui doit faire revivre « cette marque historique qu’est Sud radio pour le bordelais que je suis… » En 1989 déjà, son avenir était tout tracé lorsqu’il gagne le Prix jeune reporter Radio France. Diplômé du Studio école de France, à Paris il y a 25 ans, il fait ses classes entre France Bleu, La voix du Nord et RTL notamment, pour finalement poser ses bagages à RMC pendant 8 ans. D’abord reporter, il arrive à la rédaction en chef adjoint. Puis c’est LA rencontre avec Didier Maïsto (président de Fiducial Médias ndlr) « un déjeuner, le constat de valeurs partagées, une vraie belle rencontre ». Quelques mois plus tard, Fiducial rachète Sud radio et lui propose la rédaction en chef. Il se plonge à corps perdu dans l’aventure, et partage son temps entre Toulouse et Paris, façonnant l’antenne autour d’un fil rouge pour les auditeurs : « apprendre et comprendre. » Aujourd’hui « le contenu informatif et de réflexion est de retour, reste un challenge pour 2015 : ajouter la légèreté… » À venir dès janvier, une émission musicale notamment. En attendant, Christophe Bordet est à l’antenne tous les matins à 8h10 pour son interview politique.
Voix de France Bleu depuis 2001, Alban Forlot a connu les débuts de l’antenne toulousaine il y a 4 ans. « J’ai été le premier à parler dans le poste », raconte celui qui anime la matinale tous les jours de 6h à 9h. Matinalier depuis 10 ans, Alban Forlot a bourlingué de ville en ville avant de se poser à Toulouse : « C’était un défi de participer à l’ouverture d’une radio, en plus dans la quatrième ville de France, ça n’arrive pas tous les jours. » La matinale de France Bleu (à 2.1 d’audience en juillet dernier) monte en puissance « plus vite que prévu », assure l’animateur qui met un point d’honneur à créer un lien quasi familial avec ses auditeurs : « J’ai l’impression d’être le fils ou le petit-fils des gens qui nous appellent, certains me tutoient, on est dans cette logique de créer une proximité ». La radio s’est imposée comme une vocation pour lui : « J’ai tapé à la porte d’une radio associative à 12 ans, puis j’ai créé la mienne lorsque j’étais au lycée ». En 2013, il a même sorti un livre « Ondes de choc » (Mon petit éditeur) qui fait découvrir l’envers du décor, « la face humaine de l’animateur ». Un prochain ouvrage est en préparation… « Mais je manque de temps pour écrire entre la matinale et les cours que je donne à Sud Formalia. » Alban Forlot est sur tous les fronts !
Cette toulousaine de 45 ans se destinait au grand écran et c’est finalement la petite lucarne qu’elle choisit, en 1992, lorsqu’elle cherche un stage « pour passer à la pratique, fatiguée par des études de cinématographie et d’audiovisuel à Montpellier ». Elle était loin de se douter qu’une formation professionnalisante à TLT l’amènerait à une carrière sur cette même chaîne ! Quelques mois plus tard, on lui propose un poste, qu’elle accepte. Depuis c’est un peu la référence à TLT, entre le terrain et le plateau elle se plaît à angler « sur l’humain : mon créneau c’est l’immersion totale dans un fait d’actualité, ce que j’aime c’est offrir des tranches de vie comme autant de moments volés… » Sa carrière décolle avec l’émission « Les coulisses du Stade toulousain ». Un challenge pour elle, qui s’improvise journaliste sportive et devient rapidement incontournable au club de rugby local. Elle évolue au sein de TLT depuis 12 ans, a connu deux plans sociaux et regrette les difficultés actuelles de la chaîne : « je reste optimiste, TLT ne peut pas s’arrêter comme ça ». Elle fourmille d’idées et espère bien pouvoir présenter le nouveau projet de magazine qu’elle peaufine actuellement à un éventuel repreneur. En attendant elle continue de flairer l’actualité locale et anime le JT tous les mardis soir.
« À force de travailler pour les autres, j’ai eu envie de le faire pour moi. » Ayant acquis l’expérience au fil de ses multiples piges, Martin Venzal est le fondateur du quotidien d’information numérique toulousain ToulEco. Aujourd’hui incontournable dans le paysage médiatique local, cet historien de formation a fait ses armes à la Dépêche du Midi en 1996, sur les pages étudiantes, puis à la Croix du Midi (Carcassonne) de laquelle il démissionne pour rejoindre son épouse à Paris. Là, il pige pour Le Parisien avant d’être recruté en 2000 par Cityvox qui le missionne pour créer une rédaction à Toulouse. À son retour dans la ville rose, il réussit son pari mais au bout d’une année il est remercié, au moment même où AZF changeait le visage de Toulouse à jamais. Il couvre alors l’événement à la demande, pour BFM Radio, Tout Toulouse ou encore Le Parisien. Il réintègre ensuite la DDM pour y alimenter les pages économiques jusqu’en 2007 et l’arrêt du cahier. Germe alors dans l’esprit de Martin Venzal l’envie de créer sa propre structure ; ainsi naît ToulEco. Homme de projets et de défis, il vient également de racheter le magazine culturel Ramdam.
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