Pour inciter les Toulousains à enfourcher leur vélo plus souvent, tout en luttant contre les vols de deux-roues à répétition, Toulouse Métropole vote la création de 822 nouvelles places de stationnement sécurisées dans les parkings souterrains. Des services de réparation, recharge… y seront associés. Comment ça marche ? Et où les trouver ? Réponses en détails.
Selon la dernière étude de l’Insee sur les trajets domicile-travail du quotidien, 10 % des Toulousains utilisaient le vélo en 2019. Un essor de la petite reine que l’on sait encore plus important depuis les confinements successifs. Mais si l’engouement est indéniable, il est un phénomène qui tend à le freiner : le vol. Un fléau qui se développe proportionnellement à l’expansion du deux-roues. En 2020, plus de 3 300 vélos ont été volés dans la Ville rose, d’après les données de l’Agence d’urbanisme et d’aménagement de Toulouse (AUAT).
Alors, pour promouvoir la bicyclette, tout en luttant contre les vols à répétition, Toulouse Métropole a voté, en conseil communautaire, le 16 décembre dernier, la création de 822 nouvelles places de stationnement sécurisées pour les vélos dans tous les parkings souterrains de la ville. « L’utilisation du vélo se développe dans les trajets du quotidien. Il est donc nécessaire de développer, au profit des cyclistes, l’aménagement d’emplacements fonctionnels sécurisés ainsi que des services adaptés à leurs besoins », commente la collectivité.
822 nouveaux aménagements qui seront donc déployés dans les parkings souterrains et qui viendront s’ajouter aux 694 places déjà existantes, dont 467 sont situées dans le seul parc de stationnement du Capitole. Au total, ce sont 1 516 emplacements vélo sécurisés qui seront accessibles au terme de ce programme, répartis dans les parkings Carnot, Esquirol, Europe, Saint-Cyprien, Saint-Michel, Saint-Aubin, Arnaud-Bernard, Saint-Étienne, Carmes, Victor-Hugo, Marengo, Jean-Jaurès et Matabiau-Ramblas.
Dans ces parkings, certains emplacements sécurisés seront accompagnés de services. À noter que les places y seront adaptées à tous les types de vélos, y compris les cargos et les modèles à assistance électrique. Les usagers pourront ainsi bénéficier d’un espace ‘’confort’’, qui comprend des vestiaires pour se changer, des dispositifs de recharge pour les batteries des vélos électriques et un mini-atelier pour permettre aux cyclistes d’effectuer leur petite maintenance.
Ces emplacements privilégiés seront accessibles grâce à un badge, délivré sur abonnement. Ainsi, pour 6 euros par mois (4 euros les douze premiers mois de souscription), les Toulousains pourront bénéficier de ces services. Parallèlement, une offre gratuite, moyennant 8 euros de caution pour le badge, sera également déployée. Celle-ci permettra de déposer son vélo sur les emplacements sécurisés sans accès aux prestations rattachés.
Des évolutions qui engendrent des répercussions sur les sociétés délégataires, gestionnaires des parkings. En effet, « en plus de nouveaux investissements à supporter concernant les nouvelles zones de stationnement et leurs équipements, les concessionnaires devront faire face, en matière de fonctionnement, à la neutralisation de places automobiles et aux conséquences déficitaires qui en découlent », note Toulouse Métropole.
Pour limiter les conséquences sur les concessionnaires, la collectivité a acté « une adaptation financière en fonction de l’équilibre économique de chaque contrat de concession concerné ». Ainsi, la société STS, qui exploite les parkings Carnot, Esquirol, Europe, Saint-Cyprien et Saint-Michel « prendra en charge l’intégralité des investissements évoqués ». Quant aux parkings de Saint-Aubin et Arnaud-Bernard, gérés par Indigo Infra France, ainsi que les souterrains de Saints Étienne, Carmes, Victor-Hugo, Marengo, Jean-Jaurès et Matabiau-Ramblas, sous la houlette des Parcs de Toulouse, c’est la Métropole qui assurera le financement des aménagements. Pour cela, la collectivité déduira les sommes correspondantes de la redevance annuelle qu’elle perçoit de ces deux entités. En revanche, tous les concessionnaires toucheront les recettes du stationnement cycliste.
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