Les “yeux” et le “nez” du robot, qui s’envolera vers la Planète rouge en 2020, sont un pur produit toulousain. Le nom de ce dispositif, SuperCam. Sa mission, détecter la présence de vie sur Mars.
Le rover de la mission mars2020 équipé du dispositif SuperCam © NasaLa Ville rose à la conquête à de l’espace. Mercredi 12 juin, SuperCam a pris son envol en direction de Los Angeles, aux Etats-Unis, où il sera accueilli par la Nasa. Cette merveille technologique, conçue à Toulouse sous la direction du Cnes, dotera le rover de la mission Mars2020 des sens indispensables à la tache qui lui a été confiée.
Sept mois. C’est le temps qu’il faudra à l’appareil pour atteindre le cratère Jezero, destination finale de la mission et vestige potentiel d’un lac. Si la vulgarisation des techniques scientifiques utilisées par SuperCam n’est pas chose aisée, la finalité de son travail est claire : déceler des biosignatures, c’est-à-dire des substances prouvant la présence de vie sur Mars.
Concentrer un maximum de fonctionnalités, dans un minimum d’espace. Tel fut le défi des ingénieurs en charge, depuis 2016, de la conception de l’instrument. Placé sur le mât du rover, cet appareil de 6 kg bombardera le sol à l’aide d’un laser rouge, afin de transformer celui-ci en plasma. SuperCam analysera le gaz ainsi généré. Un laser vert, un spectromètre infrarouge et un microphone miniature permettront de compléter l’étude géologique des roches rencontrées.
Dernière technologie embarquée, et pas des moindres : un micro-imageur couleur RMI. En clair, SuperCam réalisera des photographies panoramiques en couleurs. Une nouveauté par rapport à ChemCam, son prédécesseur, qui fournissait seulement des clichés en noir et blanc. L’ensemble des échantillons prélevés par le rover lors de cette mission exceptionnelle devraient être rapatriés sur la planète Terre… en 2031.
Emmanuel Clévenot
La rédaction
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