Fondateur et gérant de la Compagnie des Pergos, Thomas Fantini créé son premier restaurant « La Pergola » à Lardenne en 2004. Depuis, quatre établissements ont été ouverts dans la région toulousaine. Outre la restauration et l’entrepreneuriat – il est aussi vice-président de la CGPME 31 – l’homme nourrit une troisième passion, le rugby et compte nombre de ses amis parmi des joueurs du Stade Toulousain.
Les prochaines élections départementales
Le redécoupage va être difficile mais cela devrait simplifier les choses puisque, de mémoire, nous passons d’environ 4 000 cantons à 2 000. À l’image d’une entreprise, plus l’organisation est simple et plus on gagne en efficacité. Je pense que nous nous dirigeons clairement vers la suppression du Conseil général pour un transfert de compétences vers les métropoles et les Conseils régionaux, mais tout cela devra être anticipé. Quant au changement de nom d’ « élections cantonales » à « élections départementales », il s’agit d’un détail. Personnellement, je pense que donner plus d’importance aux métropoles, communautés urbaines et aux régions est une bonne chose, cela dynamiserait l’économie locale.
La nouvelle administration Moudenc
Personnellement, j’étais en conflit avec l’administration Cohen au sujet du BHNS (Bus à haut niveau de service, ndlr) à Lardenne où se trouve l’un de mes restaurants, mais il s’agissait de problèmes avec un projet et pas avec une personne en particulier, d’ailleurs j’ai de très bons rapports avec certains élus. Tout est parti d’un manque de concertation et d’un manque de respect envers les habitants. La mairie actuelle, plus tournée vers les considérations économiques, nous prête une oreille plus attentive. Aujourd’hui, je dialogue avec notre maire de quartier, Christophe Alvès, et je constate qu’il est plus facile de communiquer avec lui qu’avec le précédent dont je ne me rappelle même plus le nom tellement il restait inaccessible ! La proximité est enfin effective.
La stratégie du FN en Haute-Garonne
Le score du Front National aux dernières élections me laisse perplexe. Je suis surpris, dans le mauvais sens du terme, par l’ampleur du résultat. Les extrémistes, en politique ou ailleurs, m’ont toujours fait peur, ils font du mal à la France. Je crois que leur score est la réaction des électeurs face à l’immobilisme politique national, de la gauche comme de la droite. Mais pour moi, le vote sanction n’est pas une solution ; voter FN ne fait pas réagir les gouvernants, la preuve, rien ne bouge. L’insécurité grandissante et l’instabilité économique laisse une ouverture béante à ce genre d’idées. Je n’imagine pas, à Toulouse, que nous puissions un jour connaître une mairie FN, même si, comme je l’ai constaté, l’insécurité augmente également dans nos rues.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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