Depuis 1991, SOS Médecins 31 assure jour et nuit des soins non programmés. L’association a reçu plus de 60 000 appels l’an dernier.
Une vingtaine de praticiens de SOS Médecins 31 se relaient jour et nuit au chevet des malades ou dans un des deux centres de consultation toulousains. Rompus aux urgences, ils sont joignables 24 h/24 et 7 j/7, équipés d’électrocardiographes ou d’échographes et capables d’assurer des soins à domicile…
L’an dernier, ils ont reçu plus de 60 000 appels téléphoniques, qui ont donné lieu à 52 000 actes : « Nous connaissons une croissance à deux chiffres de notre patientèle, car la démographie médicale s’effondre à Toulouse », explique Cyrille Chaugne, le président de l’association (voir page 3-4). De fait, de 2017 à 2022, 66 % des généralistes de la Ville rose auront pris leur retraite, d’après l’Ordre des médecins de Haute-Garonne.
SOS Médecins soulage ainsi doublement les services des urgences des établissements de santé. D’abord en dispensant des soins dits non programmés. Et, de plus en plus, en assurant le suivi de ceux qui ne trouvent pas de médecin à proximité. « Notamment des patients cardiaques, hypertendus, diabétiques. Ou des personnes âgées, qui présentent des poli-pathologies et une incapacité à se déplacer », détaille Cyrille Chaugne, qui plaide pour une meilleure organisation entre professionnels de santé, « afin que l’on sache qui peut potentiellement prendre en charge tel ou tel patient, avant qu’il n’ait d’autre choix que de se rendre aux urgences. »
Et pour attirer les jeunes vers la médecine de ville, le président départemental de SOS Médecins préconise de les regrouper : « Ils veulent avoir du temps pour exercer leur art. Ce qui suppose de les délester des tâches administratives et donc de les faire travailler en équipe. » En 2019, SOS Médecins 31 compte doubler l’offre de consultation dans ses locaux du 76 allées Jean-Jaurès. Une opération d’agrandissement qui se fera en concertation avec la pharmacie de nuit voisine.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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