Après avoir dénoncé la nouvelle procédure d’investiture du Parti socialiste pour la désignation de la tête de liste toulousaine aux prochaines municipales, Romain Cujives prend ses distances. Il réfléchit désormais à la manière de participer à l’union des gauches.
« Au contraire », répond Romain Cujives à l’adjoint au maire François Chollet qui prédisait, lors du dernier conseil municipal, l’extinction de la voix du jeune socialiste pour commenter ironiquement les derniers rebondissements au sein du PS. « Non seulement je ne me retire pas de la campagne mais je peux vous assurer qu’elle va s’amplifier et s’élargir », précise Romain Cujives.
Jusqu’ici candidat à l’investiture socialiste pour la course au Capitole, ce dernier a finalement annoncé qu’il n’y participerait pas, suite aux changements de règles (élargissement du scrutin interne à l’échelle métropolitaine et désignation d’un chef de file). « Je ne reconnais pas cette procédure lancée par la fédération. Elle n’est pas conforme à nos statuts et je ne veux pas participer à cette mascarade. Je suis déçu que mon parti ne soit pas capable de saisir les attentes des citoyens qui demandent plus de transparence », lance-t-il. Il en a d’ailleurs référé à la direction nationale.
Mais pour lui, « ce n’est pas la fin d’une aventure, c’est le début d’un rassemblement plus large ». Avec l’aide de ses sympathisants, à qui il a présenté la nouvelle situation lors d’une réunion qui s’est tenue ce lundi 17 juin, il réfléchit à une initiative collective qui permettrait l’union des gauches. « Pour l’instant, nous échangeons de la manière la plus efficace d’y parvenir », commente Romain Cujives. Parmi les différentes options, un rapprochement avec Archipel Citoyen. Mais les discussions sont encore en cours.
En tous les cas, le socialiste ne semble pas vouloir partir seul : « L’important reste le rassemblement des forces de gauche. Je ne ferai rien qui puisse les diviser. » Et même s’il affirme ne pas faire de son destin personnel une priorité, il se dit totalement prêt à devenir maire de Toulouse. « Je ne m’en suis jamais caché, et j’y travaille depuis un an et demi », conclut celui qui, effectivement, a été le premier à annoncer sa candidature.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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Commentaires
Simon F. le 11/09/2024 à 14:12
Ce monsieur a déclaré "Ma candidature n’est pas un préalable. Je suis prêt à me ranger derrière une candidature si la mienne doit faire obstacle au rassemblement à gauche."
Son Parti ne veut pas de lui comme candidat, alors il va voir un autre parti. Bref il pense plus à lui et sa carrière qu'à Toulouse.