Le directeur du Centre de Recherches en Cancérologie (CRT) est un des piliers de la recherche toulousaine contre la maladie. Spécialiste de l’immunologie, il sera le coordinateur scientifique de l’Onco Week, le symposium unique en Europe qui regroupe tous les acteurs de la lutte contre le cancer. Des rencontres BtoB, des conférences, des échanges industriels, des actions de grand public… un événement international qui aura lieu du 3 au 5 février au Centre des Congrès Pierre Baudis.
Comment la gauche peut trouver une issue au débat sur la laïcité ?
La laïcité n’est pas tabou que pour la gauche, il s’agit d’un réel problème en France, car c’est une notion ambiguë qui permet plusieurs interprétations différentes. La laïcité est le résultat d’une volonté de garantir une liberté de culte sans que les religions ne puissent se mêler des affaires politiques. Tout fonctionnait parfaitement et la laïcité ne portait pas à débat jusqu’à ce que les fondamentalistes religieux ne fassent croire que la bonne foi est celle pratiquée dans l’excès. L’Islam est aujourd’hui au centre des débats, car les plus extrémistes semblent se revendiquer souvent de cette religion, mais les musulmans sont les premières victimes de cette pensée erronée. Les fondamentalistes islamistes ne véhiculent pas les valeurs de l’Islam et sont des caricatures d’eux-mêmes finalement. Pour moi, la laïcité reste l’indépendance du pouvoir religieux du politique, ainsi la manifestation de ses convictions dans un espace public n’a pas sa place. Que le gouvernement prenne ses responsabilités et édicte une loi claire et précise. Elle ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais il faut l’accepter. Et que l’on cesse ce débat qui n’a pas lieu d’être, et qui reste purement électoraliste.
Problèmes chez les fonctionnaires territoriaux ?
Être fonctionnaire sous-tend des modalités de recrutements particulières et il reste étonnant que certains puissent être embauchés sans être certain qu’un poste leur est attribué. En revanche, il existe une proportion de fonctionnaires qui ne travaille pas pour cause de maladies. Un arrêt de travail en soi n’est pas un problème, mais lorsque le nombre de ces cessations d’activité devient important, il est légitime de s’interroger. Le problème n’est bien entendu pas la maladie, mais bien la facilité avec laquelle il est possible de se faire arrêter. L’une des explications réside dans le fait que celui qui signe l’arrêt est rémunéré par le demandeur. Je pense qu’il existe un vide juridique concernant les modalités de ce dispositif. L’absentéisme est donc un mal qu’il faut soigner, et contrairement à ce que l’on entend ce n’est pas le statut de fonctionnaire qui est en cause puisque ce phénomène est également décelé dans le secteur privé. Il convient, je pense, de revoir le dispositif à la base, en faisant en sorte qu’un arrêt de travail soit émis en dehors d’une relation rémunérée.
Premier baromètre de l’emploi Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Il semblerait que Midi-Pyrénées soit plus dynamique en termes de création d’emploi que Languedoc-Roussillon. La fusion des régions a et aura des conséquences positives comme négatives. Si l’on souhaite voir les choses d’un œil optimiste, nous allons doubler nos forces et nos capacités. Concernant la recherche par exemple, il s’agit d’un avantage non négligeable. Il n’est pas question de délocaliser des secteurs d’activité puisqu’ils dépendent de la réalité du terrain. Chaque région garde ses spécificités, la fusion ne représentant qu’un nouveau tracé géographique. Ainsi, les emplois générés sur chaque territoire gardent également leur particularité, d’ailleurs les qualifications sont différentes et les secteurs d’activité qui recrutent ne sont pas les mêmes. Montpellier ne tire pas Toulouse vers le bas comme je l’ai entendu, mais les deux villes sont complémentaires. Dans le secteur de la santé par exemple, les deux villes disposent d’établissements de soins équivalents, simplement, Toulouse possède une force économique plus importante. Nous collaborions jusqu’à présent et cela continuera.
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