Suite à l’arrêté “anti-bivouac”, huit tentes installées sur la voie publique viennent d’être évacuées. Malgré tout le soin accordé à la prise en charge de leurs occupants, l’association Droit au logement (DAL 31) maintient que la mairie aurait les moyens d’agir pour apporter une véritable solution au problème.
Conséquence de l’arrêté “anti-bivouac”, la mairie de Toulouse et la préfecture annoncent l’évacuation de huit tentes installées sur les allées de Brienne et sur le boulevard Carnot. Comme souhaité par le maire Jean-Luc Moudenc, qui avait justifié son arrêté par une volonté de mettre l’État face à ses responsabilités, l’opération a été menée conjointement par les polices municipale et nationale.
17 personnes ont été accueillies dans une salle municipale et orientées soit vers un dispositif national d’accueil, soit vers un hébergement d’urgence. Les personnes en situation irrégulière seront, elles, reconduites à la frontière. Restauration assurée par la Croix-Rouge, minibus pour faciliter les déplacements des personnes… Jean-Luc Moudenc et Etienne Guyot, préfet de Haute-Garonne, ont salué une opération qui s’est déroulée « dans les meilleures conditions ».
Une volonté d’apporter une réponse humaine qui ne convainc qu’à moitié l’association Droit au logement 31. « Nous ne remettons pas en cause la sincérité de la mairie en la matière. Mais nous maintenons que cet arrêté est une façon de cacher l’étendue du problème », assure Nina Condeço, sa porte-parole. Cette dernière estime que les solutions proposées aux occupants des tentes n’en sont pas : « L’hébergement ne garantit en rien que ces familles ne seront pas remises à la rue d’ici la trêve hivernale, comme l’a fait la préfecture cet été, contrairement à ses obligations ».
Quant aux reconduites aux frontières, « elles sont une conséquence directe de l’arrêté qui permet à la police nationale de verbaliser ». « La municipalité transfère ses responsabilités alors qu’elle a les leviers pour agir différemment », conclut Nina Condeço.
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