Selon l’Insee Occitanie qui s’est intéressée aux zones où décident de vivre les habitants selon leur cycle de vie, de nettes différences de profils existent entres les couronnes et les pôles des aires d’attraction urbaines.
Proximité du lieu d’étude ou de travail, cadre de vie, taille du logement selon la composition familiale, densité de l’habitat ou encore accès à la propriété…Les critères de choix du lieu de vie évoluent au fil des années. Dans sa dernière publication, l’Insee Occitanie s’est intéressée à ces comportements dans la région. Il s’avère que les profils des habitants sont très variés entre les pôles et les couronnes des aires d’attractions des villes* mais aussi en fonction de la taille de ces dernières.
Les jeunes, par exemple, sont sans surprise, plus généralement attirés par les pôles, notamment les plus important. En effet, alors que les 15-29 ans représentent 17 % de la population de la région ces derniers comptent pour 20 % dans les aires d’attraction de Toulouse et de Montpellier. Les pôles les plus attractifs étant ceux qui accueillent les lieux d’étude et d’emploi, essentiels pour démarrer dans la vie active.
À ce titre, celui de Montpellier arrive en tête du classement avec 29 % de jeunes dans sa population, devant le pôle toulousain (27 %). D’autres, de plus petites tailles mais disposant également d’une offre de formations supérieures dépassent les 20% de jeunes comme Albi, Rodez ou Tarbes. Au sein de ces pôles, les logements sont logiquement mieux adaptés à cette population qui vit plus régulièrement seule. Les appartements y constituent 60 % de l’offre contre seulement 16 % dans les couronnes.
Besoins supplémentaires en surface et en confort, désir d’accès à la propriété… Les nécessités liées à la fondation d’une famille se constatent dans les données de l’Insee. Les foyers occitans ont toujours une nette tendance à s’éloigner des pôles pour se loger. Contribuant ainsi à l’urbanisation extensive. Résultat, 70 % à 80 % des familles sont propriétaires de leur logement dans les couronnes, alors que ce même taux est inférieur à 50 % dans les pôles.
Et, quel que soit le mode de logement, la grande majorité des couples avec enfants s’installent dans en périphérie. « Plus l’aire est grande, plus ils sont nombreux », précise l’Insee. Ils représentent ainsi 35 % des adultes dans la couronne de Toulouse, 32 % dans celle de Montpellier et 29 % en moyenne dans les aires plus petites. À titre de comparaison, les couples avec enfants ne sont que 22 % dans les pôles.
Dans les deux plus grands pôles d’Occitanie que sont Toulouse et Montpellier, les retraités ne représentent que 15 % des habitants. Soit dix points de moins que la moyenne régionale. « S’ils sont plus nombreux dans les couronnes de ces deux villes, les retraités privilégient surtout les aires de taille de moyenne », constate l’Insee.
Et, au sein de plus petites aires encore, ceux-ci constituent parfois jusqu’à 40% de la population. Une nuance est enfin observée selon que les seniors vivent en couple ou seuls. Les premiers optent plus généralement pour les couronnes, en restant généralement dans la maison où ont grandi les enfants. Tandis que les seconds ont tendance à se rapprocher des centres.
*Les définitions de l’Insee des aires d’attractions, des pôles et des couronnes
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