À l’approche des municipales, le collectif Rallumons l’étoile souhaite passer à la vitesse supérieure. Il met en ligne un manifeste pour inciter l’ensemble des candidats dans les communes de l’agglomération à se rallier à la cause du RER toulousain.
@M. StrikisLe collectif Rallumons l’étoile compte bien profiter de la campagne des municipales pour mettre un coup d’accélérateur au RER toulousain. Avant un nouveau train inaugural à la fin du mois, il met en ligne ce vendredi 7 février un site dédié, www.jevoteRER.fr, invitant l’ensemble des candidats de toutes les communes de l’agglomération à signer son manifeste. « Dans cette campagne, tout le monde parle des problèmes de déplacement mais les débats se limitent à des enjeux communaux. Nous voulons faire comprendre aux listes des villes périphériques qu’elles peuvent avoir suffisamment de poids pour contribuer à mettre en place une solution à l’échelle du territoire entier », explique Benoît Lanusse, coordinateur de Rallumons l’étoile.
L’objectif est pour le moins ambitieux : rallier 100% des candidats à la cause du RER. Et ainsi créer un élan collectif de nature à inciter Tisséo et la Région Occitanie à s’accorder pour mettre le projet sur les rails, avec l’appui de l’État et de la SNCF. Sur le site du manifeste, les citoyens peuvent voir quels candidats l’ont signé et même interpeller ceux qui ne sont pas encore engagés.
À Toulouse, parmi les prétendants au Capitole, l’idée du RER fait déjà quasiment l’unanimité. De Franck Biasotto à Antoine Maurice en passant par Nadia Pellefigue, Pierre Cohen et même Quentin Lamotte, tous reprennent, plus ou moins directement, le projet de Rallumons l’étoile dans leur programme. Sauf un : le maire sortant Jean-Luc Moudenc.
Mais malgré l’importance du scrutin toulousain, dont l’issue pourrait faire sauter l’important verrou que représente à l’heure actuelle Tisséo, le collectif reste fidèle à la ligne pragmatique et transpartisane qu’il s’est fixée depuis le début. « Nous avons toujours dit qu’un RER à lui seul ne réglerait pas tous les problèmes et qu’il serait complémentaire au métro et aux TER. Il n’y a rien de clivant dans ce projet », rappelle Benoît Lanusse. Parmi les 800 personnes et les 21 communes qui ont d’ores et déjà adhéré à l’association, tous les bords politiques sont en effet représentés. On trouve même des institutions comme le Medef.
Concrètement, en signant le manifeste, les candidats s’engagent à demander le lancement d’une étude de faisabilité pour trois mesures réalisables rapidement : des trains de 6h à minuit tous les jours, une tarification Tisséo sur les TER, comme c’est déjà le cas entre Arènes et Colomiers, et une première ligne traversante.
« Dans les faits, cette dernière existe. Pour commencer, il s’agirait simplement de l’optimiser et de distinguer les trains à vocation régionale, qui s’arrêteraient le moins possible dans l’agglomération, et les RER qui en desserviraient au contraire toutes les gares », détaille le coordinateur. Afin que le plus grand nombre de personnes prenne conscience de ce potentiel, Rallumons l’étoile organise le 29 février un événement festif intitulé « Un RER nommé désir ». Un train spécialement affrété roulera entre Baziège et Castelnau-d’Estrétefonds. L’occasion de continuer à faire grandir la mobilisation.
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