Lors d’une réunion publique, le maire de Plaisance-du-Touch Philippe Guyot a avoué avoir tiré un trait sur le projet Val Tolosa. Qu’adviendra-t-il alors du plateau de la Ménude sur lequel devait se dresser le centre commercial ?
« Puisque le projet Val Tolosa a été définitivement abandonné… » C’est par ces mots que Philippe Guyot a évoqué l’avenir du plateau de la Ménude devant ses administrés lors d’une réunion publique qui s’est tenue le 6 septembre. Lui qui était pourtant un fervent défenseur du centre commercial, et ex-président de l’association “Oui à Val Tolosa”, semble donc s’être résigné. Déjà, en juillet dernier, l’édile assurait à nos confrères du journal “Le Monde”, « vouloir trouver une solution qui permette de valoriser ce terrain ». Un commentaire qui fait suite à la délibération du Conseil d’État estimant que le projet ne répondait pas à « un intérêt public majeur », et qui confirme que pour la municipalité, Val Tolosa fait partie du passé. Même si, juridiquement, la mairie n’est pas décisionnaire.
En effet, de son côté, Unibail-Rodamco-Westfield poursuit ses actions en justice. Ayant déjà investi 50 millions d’euros lors de l’achat du foncier, le promoteur n’entend pas abandonner. Toutefois, il étudie les différentes options envisageables pour l’avenir du site. Il est donc possible qu’un nouveau projet soit déposé… en pleine campagne électorale.
Nul doute alors que l’aménagement du plateau de la Ménude sera l’un des enjeux des prochaines municipales. Comme le confirme d’ailleurs le maire sortant Philippe Guyot, qui a obtenu l’investiture En Marche. « J’ai des idées dans le cadre d’un projet de campagne électorale », affirmait-il dans les colonnes du “Monde” cet été.
Face à lui, c’est désormais officiel, se dressera notamment la liste de gauche “Plaisance citoyenne”. Constituée « d’une majorité de personnes issues de la société civile et de représentants de différents partis, unis derrière une démarche innovante », elle est essentiellement basée sur la consultation citoyenne, afin que « les habitants eux-mêmes puissent gérer la commune », explique un communiqué. Parmi les Plaisançois à l’origine de cette nouvelle liste, se trouve Pascal Barbier, plus connu pour être le coprésident du collectif “Non à Val Tolosa”.
Après 10 ans de tergiversation donc, le devenir de la Ménude pourrait se jouer durant la campagne électorale, chaque camp pouvant en faire un fer de lance de son programme et sceller le type de projet que pourra accueillir le terrain.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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