Froid, moisissures, humidité, nuisances sonores… De nombreux habitats très dégradés ne sont pas pour autant reconnus comme insalubres. Ce jeudi 14 novembre, le DAL 31 a présenté à différents services concernés les dossiers de personnes en attente de travaux ou de relogement à Toulouse.
À Toulouse, un logement sur vingt est déclaré insalubre, mais combien d’habitations dégradées ne sont pas reconnues comme telles ? « Nous avons, parmi nos adhérents, une quinzaine de personnes qui font des démarches depuis des mois, voire des années, pour que des travaux soient réalisés. Face à eux, différents services se renvoient la balle sans que des décisions soient prises », explique Laurence Kantzer, membre de Droit au logement 31.
Ce jeudi 14 novembre, l’association a mené plusieurs actions pour faire entendre la voix des mal-logés. Une rencontre a eu lieu dans la matinée avec la Commission départementale de conciliation. « Nous avons été reçus pendant 10 minutes, mais cette instance ne dispose pas d’outils contraignants et ne prend en compte que les cas les plus sévères. Beaucoup de personnes n’ont aucune solution si leur bailleur est de mauvaise volonté », poursuit la militante.
Pour illustrer cette impasse, cette dernière reprend les chiffres dévoilés dans un article du site Médiacités. En 2018, le Service communal d’hygiène et de santé (SCHS) a reçu 1 135 signalements. Il a envoyé 530 incitations à réaliser des travaux qui n’ont été faits que dans 32 % des cas et seulement 12 procès-verbaux ont été dressés. « Nous voulons que les signalements remontent à l’Agence régionale de santé, car en plus de l’inconfort et de l’insécurité, l’insalubrité peut entraîner des problèmes respiratoires et un mal-être global », souligne Laurence Kantzer. Un rassemblement est également prévu demain à 9h place du Capitole.
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