À partir de ce vendredi 6 mars et jusqu’à dimanche, Toulouse accueille la cinquième Assemblée des assemblées des Gilets jaunes. Des mandatés venus de toute la France vont réfléchir à la suite à donner à mouvement dans le contexte des municipales.
©Ella87« Malgré la violence démesurée de la répression, nous ne rentrerons pas chez nous, nous ne baisserons pas les bras », est-il écrit dans l’appel à la cinquième Assemblée des Assemblées (Ada) qui se déroule à Toulouse ce week-end. Les Gilets Jaunes sont toujours là et ils comptent bien le faire savoir à l’occasion de ce rassemblement dont la première édition s’est tenue à Commercy (55) en janvier 2019, afin de fédérer les milliers de personnes présentes sur les ronds-points ou participant à des groupes locaux partout en France.
« Le but est bien sûr de maintenir la motivation, mais c’est surtout un vrai temps de travail et de débats pour continuer d’organiser la lutte et faire des propositions politiques », explique une membre toulousaine de l’Ada.
Jusqu’à dimanche, des mandatés envoyés par les assemblées et groupes locaux vont donc échanger autour de cinq thèmes qu’ils ont eux-mêmes définis au préalable. Au programme des discussions : Comment sortir du capitalisme ? Comment préserver et étendre les services publics ? Quelles stratégies de lutte et d’action ? Quel processus constituant ? Et comment organiser le mouvement ? « L’assemblée des assemblées est une étape importante pour essayer de dégager des consensus, mais au final, ce sont toujours les assemblées locales qui décident en dernier ressort », explique la Gilet jaune.
Et pour permettre à tous ceux qui se sentent proches du mouvement de participer à l’événement, pour la première fois, un ‘’off’’ culturel et politique se déroulera en parallèle, tout au long du week-end, à la Maison du peuple. Des ateliers, des conférences, des projections, des concerts et des expositions ainsi que des cafés-débat y seront proposés.
L’un d’entre eux portera notamment sur les actions menées par les Gilets Jaunes en vue des municipales. À Toulouse et dans plusieurs villes de la métropole, une lettre ouverte a par exemple été envoyée à tous les candidats pour leur demander de se positionner concernant deux outils de démocratie directe : le fameux Référendum d’initiative citoyenne (RIC) et le Conseil citoyen.
« L’objectif n’est pas de désigner celui qui est le plus proche de nos valeurs, mais de faire connaître ces outils et de répandre l’idée que la démocratie ne peut se résumer à élire périodiquement ses représentants. Il a même été question pour cela de monter une liste Gilets jaunes, mais la démarche est loin d’avoir fait l’unanimité », confie celle qui fait aussi partie du groupe de travail sur les municipales.
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