Née en décembre dernier, l’Association ParA Cheval (Apac) s’est donné pour mission d’ouvrir un maximum de compétitions équestres aux cavaliers handicapés.
Si le monde du cheval est largement ouvert à celui du handicap, il n’en est pas de même pour les compétitions équestres, saut d’obstacles, dressage ou attelage : « Il y a une véritable discrimination des personnes handicapées qui n’ont pas accès à toutes les compétitions », regrette Nicolas Français, cavalier, juge et président de concours d’équitation depuis une vingtaine d’années. Basée à Plaisance-du-Touch, l’Association ParA Cheval (Apac) qu’il vient de créer se fait la porte-parole des personnes handicapées auprès des instances nationales, comme lors de la dernière réunion au siège de la Fédération française d’équitation à Lamotte-Beuvron, en mars dernier : « Nous avons du batailler pour qu’ils acceptent les aveugles et les autistes dans les compétitions pour handicapés, comme le prévoit le règlement. »
L’association plaide également pour qu’il y ait au moins une épreuve d’attelage paraéquestre en France : « Aujourd’hui, les champions tricolores de la discipline sont obligés de se préparer dans des concours pour valides ! » Mais c’est sur les lieux de compétition eux-mêmes qu’il y a le plus à faire, car ceux-ci manquent cruellement d’équipements adaptés, principal frein à l’organisation de concours pour handicapés. Ainsi, l’Apac a ouvert une cagnotte en ligne pour acheter un panneau d’affichage lisible à 100 mètres, afin que les sourds visualisent le compte à rebours du départ de la course.
L’argent doit aussi financer un système de poulies qui permettra à un handicapé moteur de monter en selle. Un Fablab devrait enfin livrer à l’association une imprimante en braille pour que les cavaliers aveugles prennent connaissance des listes de départ et de résultat. « Nous mettrons ce matériel à disposition des organisateurs de compétitions partout en Occitanie, afin que les personnes handicapées puissent concourir à proximité de chez eux », annonce Nicolas Français.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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