AUTHENTICITÉ. De retour à Toulouse, Valentin Néraudeau, révélé par l’émission Top chef, ouvre un nouveau restaurant qu’il veut à son image, simple et convivial. Son challenge, faire du Murano, LA bonne adresse de la ville.
®franckalix/JT« Toulouse me manquait ! » lance tout de go Valentin Neraudeau, nouveau propriétaire du Murano, en ouvrant les portes de son restaurant, en lieu et place des Anciennes Coulisses. Après avoir sévi trois ans à Paris, au Bermuda Onion, il confie qu’il ne souhaitait rallier la Ville rose que pour une belle adresse. C’est donc boulevard de Strasbourg que la devanture sobre et épurée du Murano, du nom de l’île italienne favorite du chef, laisse transparaître son univers : « Ici, pas de cuisine prétentieuse. J’ai voulu une ambiance et un style de brasserie.»
Cette volonté se reflète également sur la salle, ne comportant pour seule décoration qu’une imposante œuvre d’art lumineuse posée à l’entrée et visible depuis le moindre recoin du restaurant. Dans la même optique, la cuisine est ouverte. Elle permet aux clients de voir l’élaboration des assiettes au fur et à mesure qu’elles sont dressées et à la brigade de partager avec eux un moment privilégié. « Nous n’avons rien à cacher. »
« Ici, pas de cuisine prétentieuse. J’ai voulu une ambiance et un style de brasserie. »
Au contraire, nous voulons tout montrer, de la qualité de nos produits provenant exclusivement du marché Victor Hugo, à la réalisation des plats », explique Valentin Néraudeau. Il se défend de proposer une cuisine gastronomique, ce qui pour lui ne signifie plus rien, mais aime à dire qu’il «utilise des produits de qualité, qu’il sublime.» Ainsi, ses menus se composent aussi bien de tajines que de hamburgers, en passant par des plats plus élaborés comme le fricassé de pintade fermière aux pleurotes. « Il y en a pour tout le monde», lance-t-il. Changeant au gré des inspirations du chef, la carte est élaborée avec des produits de saisons, soigneusement travaillés et présentés. Toute la cuisine de Valentin Néraudeau repose sur deux principes : la qualité et la simplicité.
La complexité réside plutôt dans la conception : « Je travaille toujours mes plats sur deux saveurs et trois textures, ce sont mes codes », précise le propriétaire du Murano. Son vacherin aux framboises et citron vert, par exemple, répond à ses règles : « Les deux fruits pour le goût et un sorbet, une meringue et un streusel (sorte de crumble, ndlr) pour les textures. » Un style bien à lui qui avait fait, il y a quelques années, la réputation du Carré rouge, son ancien restaurant toulousain. De retour dans la Ville rose, le chef compte bien faire du Murano, un établissement incontournable.
Infos pratiques :
Le Murano, 5 boulevard de Strasbourg à Toulouse
Tarifs :
Menu midi (entrée, plat ou plat, dessert) à 14€
Menu soir (entrée, plat, dessert) à 32€
®franckalix/JTSeverine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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