La collectivité présente son projet urbain baptisé ‘’Toulouse, ville rose, ville verte’’. Ou comment la mobilité, l’architecture et l’activité économique devraient évoluer à l’horizon 2040. Il y est beaucoup question du retour de la nature… Et notamment de la naissance de cinq grands parcs.
« Lorsque l’on regarde Toulouse depuis un avion, elle est rose et verte », rapporte Annette Laigneau, adjointe au maire de Toulouse en charge de l’urbanisme. D’en haut, on identifie aussi très bien cinq grandes zones boisées, traversées par des cours d’eau, qui seront mises en valeur dans les deux décennies à venir par la collectivité. Les abords du Touch, difficilement accessibles, bénéficieront, sur 6,5 kilomètres, d’aménagements paysagers, d’aires de détente ou sportives.
De la pointe Nord de l’île du Ramier aux coteaux de Pech David, le Grand parc Garonne sera jalonné d’équipements culturels, touristiques ou festifs. Celui du Canal du Midi verra ses berges rafraîchies et ses lieux remarquables valorisés, des Ponts-Jumeaux jusqu’à Ramonville. Le Grand parc de l’Hers suivra le tracé de la vallée et du cours d’eau du même nom, véritable ceinture verte de l’Est toulousain. Enfin, le petit coteau paysager de la Margelle, qui relie les châteaux de Candie, de Reynerie, du Mirail et le jardin du Barry, fera l’objet d’installations facilitant les mobilités douces et une meilleure accessibilité.
Autant d’espaces de nature, sur une longueur totale de 75 kilomètres, qui seront désormais sanctuarisés : « Les promoteurs ne pourront pas y faire ce qu’ils veulent. C’est la première fois que Toulouse se lance dans une telle prospective. Au fil du temps, projet après projet, ces cinq grands parcs prendront toute leur consistance », s’enthousiasme Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.
Complémentaires, de nouveaux jardins publics de proximité verront le jour afin de renforcer le lien social entre les habitants. La plantation de 60 000 arbres d’ici 2030 permettra de végétaliser les rues. Et, dans les faubourgs, on localisera chacun des cœurs d’îlots de verdure : « Certains d’entre eux sont absolument fabuleux. Nous voulons les sacraliser car ils se font trop facilement grignoter. Pour la qualité de vie des Toulousains, pour la conservation de ce patrimoine vert qui fait aussi l’urbanisme de notre cité. Et pour la préservation de la biodiversité », insiste Annette Laigneau.
Parmi les autres souhaits municipaux, figure la création de liaisons végétales et paysagères. Par exemple en s’inspirant de l’axe Nord-Sud, traversé par une trame naturelle de flore qui pourrait également être développée d’Est en Ouest. Contre-allées, larges trottoirs plantés, chemins balisés… Cette continuité écologique doit rafraîchir la ville et offrir des itinéraires privilégiés aux piétons et aux cyclistes.
Depuis 2016, une demi-douzaine d’études ont ainsi été menées par des équipes d’urbanistes, de paysagistes ou de sociologues. Environnement, mobilité, architecture, économie… La somme de leur travail est compilée dans un plan-guide de 140 pages, en ligne sur le site de la mairie : « Nous attendons de ce document qu’il soit digéré par tous les professionnels de l’acte de construire, par les comités de quartier, par les citoyens ou les autorités publiques, afin que chacun sache parfaitement là où l’on a décidé d’aller », espère Jean-Luc Moudenc.
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