Le satellite Venµs, nouvel outil contre le réchauffement climatique
LOUPE. Le microsatellite Venµs a été mis en orbite dans la nuit du 1er au 2 août, depuis la base guyanaise de Kourou. Il a pour objectif l’observation de l’évolution de la végétation terrestre soumise au réchauffement climatique. Les premières images sont attendues pour la fin du mois.
Venµs est un projet développé par le Cnes de Toulouse et l’Israel Space Agency. La mission scientifique durera deux ans et demi et permettra de récolter les données nécessaires à l’étude de l’influence de l’activité humaine et des changements climatiques sur les forêts, les déserts, les prairies, les savanes…
L’observation des effets du réchauffement climatique estune première pour un microsatellite, selon Pierric Ferrier, le chef de projet : « Il y a déjà des satellites qui observent les nuages et les aérosols, la hauteur des océans, etc. Mais aucun d’eux ne remplit la mission de Venµs, car celui-ci revient étudier les mêmes sites tous les deux jours. La répétitivité est le procédé clé de la mission : prendre des clichés avec cette méthode dite ‘’à haute résolution temporelle’’ permet d’avoir des images très précises .»
Venµs photographiera ainsi 110 lieux répartis sur la planète. « Ces sites ont été sélectionnés selon une thématique bien particulière, comme l’évolution des forêts tropicales, les cultures ou la fonte des glaciers. Ils sont aussi pourvus de laboratoires qui analyseront les mesures satellitaires », poursuit le chercheur. Grâce à une caméra embarquée fournie par le Cnes, Venµs produira également des images à haute résolution spatiale, c’est-à-dire des prises de vue d’environ cinq à dix mètres au-dessus du sol.
Mais à quoi serviront toutes ces données récoltées ?
Chaque site dispose d’un laboratoire qui analysera les photos. Cette étude permettra par la suite d’imaginer des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. « Nous allons pouvoir examiner les productions agricoles et les besoins en irrigation. Alors que l’eau deviendra une denrée rare, les informations collectées pourront nous aider à mettre en place des mesures. Nous pourrons aussi observer la fonte du permafrost, ce sol gelé qui est une véritable bombe à retardement, car il contient du méthane, un gaz à effet de serre très puissant », explique Pierric Ferrier. De quoi fournir aux scientifiques une vue globale des dommages provoqués par le changement climatique et des progrès réalisés par les projets de développement durable.
Léia Hoarau
La rédaction
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