Toujours à la recherche d’une innovation, d’une nouvelle méthode de management ou d’un développement stratégique, Sandrine Queyroi est une entrepreneuse dans l’âme. Et cela ne date pas d’hier…
Si Sandrine Queyroi est aujourd’hui une femme aguerrie et pleine d’assurance, ses débuts se sont fait à tâtons. Après le bac, elle choisit de s’orienter vers l’agroalimentaire, mais au moment de valider ses vœux, un pressentiment la retient. « Je fonctionne beaucoup à l’intuition. Là, elle me conseillait de me raviser », explique-t-elle. C’est finalement vers le commerce qu’elle se dirige en intégrant l’IUT Tech de Co puis Sup de Co. Bien lui en a pris puisqu’il s’agit d’une véritable révélation : « Je suis faite pour le commerce et le management », lance-t-elle.
Alors, la femme persévère et entre à l’Ifag à Labège. Décision à l’origine d’une boulimie entrepreneuriale qui ne s’arrêtera plus. En première année, elle doit simuler la création d’une société proposant un produit ou un service encore inexistant. Avec trois de ses camarades, elle parvient à ficeler un projet viable, que ses professeurs l’encouragent à concrétiser réellement. « A 18 ans, nous avons ainsi fondé notre structure pour commercialiser le premier convertisseur francs-euros », révèle-t-elle. 150 000 exemplaires ont été écoulés. « Mais nous étions trop jeunes pour faire face à tous les dangers de l’entrepreneuriat. Nous avons finalement décidé de fermer », précise-t-elle.
De cette aventure éphémère, Sandrine Queyroi sort plus convaincue que jamais de faire carrière dans le commerce. Mais il faut encore consolider ses acquis. Ce qu’elle fait en intégrant Véolia (ex-Vinci), puis Citec Environnement et enfin Paprec. Un premier pied dans le milieu de la valorisation des déchets, qu’elle ne quittera plus. « Je m’y suis construit une expérience mais j’ai vite compris que travailler dans un groupe ne me correspondait pas », se souvient-elle.
« Je fonctionne beaucoup à l’intuition »
« En revanche, la question du traitement des déchets étant à ces balbutiements, j’ai senti qu’il s’agissait-là d’un filon prometteur. Encore mon intuition. » Elle décide de la suivre et fonde, en 2009, l’entreprise Easytri. Son flair ne l’a pas trompé. Dix ans plus tard, la jeune femme emploie 18 personnes qui génèrent plus de 600 000 euros de chiffre d’affaires.
Une réussite qu’elle doit à un travail acharné. « Je me suis totalement investie dans ce projet. Aujourd’hui, il est pérenne et je peux lever le pied », estime Sandrine Queyroi, qui s’accorde un mois par an de vacances… Enfin, presque. « Je télétravaille et j’en profite pour développer la stratégie commerciale de l’entreprise. Mais je parviens à dissocier ma vie professionnelle de ma vie privée », raconte celle qui est aussi mère de deux enfants de 7 et 8 ans. Un équilibre qu’elle sait être sa force.
Fondée en 2009, Easytri propose aux entreprises un service de collecte, de tri et de revalorisation des déchets de bureaux et des biodéchets. Des prestations ponctuelles comme débarrasser le matériel obsolète ou régulières comme la mise en place d’un processus adapté à chaque client qui sont plus de 400 à faire confiance à Eaytri aujourd’hui.
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