En décembre dernier, ces deux jeunes étudiants en génie physique à l’INSA Toulouse, ont rejoint la base d’étude scientifique Mars Desert Research Station dans l’Utah (USA), reproduisant les conditions de vie d’une mission sur la planète rouge. Durant 15 jours, ils ont vécu avec l’équipage 172, à la manière des astronautes.
Franck Alix / JT
Opportunité. Passionnés par le spatial, Gwendal Henaff et Pierrick Loyers ont répondu à l’appel à projets de l’organisation Mars Society à titre personnel. « Lorsque nous avons appris notre sélection, nous avons proposé à l’INSA de valider notre expérience pour notre projet interdisciplinaire de 4e année », précise le premier.
Technique. Ensemble, ils ont conçu un système portatif permettant à un astronaute de cartographier la surface de Mars. Ils ont également testé un radar à pénétration de sol pour sonder le sous-sol martien. « Notre projet scientifique a été retenu par Mars Societyet nous a permis de réaliser en même temps une expérience de vie extraordinaire », s’émerveille encore Pierrick Loyers.
Observation. Sur place, les deux étudiants de 23 ans ont vécu avec une équipe de sept personnes : des scientifiques, des techniciens et un journaliste. Ils ont pu réaliser des sorties en scaphandre et participer à toutes les expériences, quitte à servir eux-mêmes de cobayes. « Une équipe médicale nous a suivis et a ainsi étudié le comportement humain face à l’isolement, le sommeil et la fatigue en milieu extraterrestre », se souviennent-ils.
Introspection. « Et sur le plan personnel, nous avons également beaucoup appris ». Pierrick a travaillé sa capacité au dépassement de soi : « Sorti de ma zone de confort, j’ai dû faire des efforts pour continuer à être efficace. » Quant à Gwendal, il s’est découvert une aptitude à faire face à l’adversité : « Faire avec les moyens du bord n’est pas toujours évident mais quand un composant grille, il faut le réparer coûte que coûte, au risque d’annuler la mission.»
Enthousiasme. De retour sur Terre, ou plutôt à Toulouse, Gwendal et Pierrick gardent de nombreux souvenirs en tête et surtout l’impression d’avoir participé à une folle expérience qui les a confortés dans leur idée : « C’est désormais certain. C’est bien au spatial que nous nous destinons », clament-ils en cœur. D’ailleurs, si l’occasion se représente… « On recommence demain ! »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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