Sur l’ISS, Thomas Pesquet mangera des emballages en pain d’épices
Le Centre national d’études spatiales de Toulouse a mis au point des emballages recyclables, biodégradables ou mangeables, que testera l’astronaute français Thomas Pesquet durant son séjour sur la Station spatiale internationale (ISS).
Dans l’espace, il n’y a pas d’espace à perdre. Chacun des 388 mètres cube habitables de la Station spatiale internationale est utile aux astronautes, à leur matériel et à leurs expériences. Une bonne gestion des déchets et des ressources y est ainsi une nécessité. Le Centre d’études spatiales (Cnes) s’est penché sur la question dans le cadre de la mission Alpha qui enverra en apesanteur Thomas Pesquet pour six mois, le 22 avril prochain. Sur l’ISS, l’astronaute français testera ainsi des emballages recyclables, biodégradables ou… mangeables. « C’est lui-même qui nous l’a suggéré et nous l’avons pris aux mots », confie Rémi Canton, chef de projet de la mission.
Des housses de transport de chez Pillon
Du pain de Gênes sur le couvercle, de la madeleine au fond et du pain d’épices sur les côtés… Les trousses utilisées habituellement pour empaqueter le matériel qui monte à bord ont été remplacées par des gateaux, élaborés par les maisons Pillon et Darmis. « Ils ont certaines propriétés mécaniques que n’ont pas d’autres aliments. Avant de les choisir, nous avons testé des galettes de riz ou de maïs, des pains de mie ou des pâtes de fruits », précise Thierry Varlet, chercheur au Centre d’aide au développement des activités en micropesanteur et des opérations spatiales (Cadmos), installé au Cnes de Toulouse.
Du plastique à base de bactéries
Une autre partie de cette housse expérimentale, qui attend déjà Thomas Pesquet sur l’ISS, est en polyhydroxyalcanoate. « C’est un matériau fabriqué par fermentation bactérienne. Il a la même résistance aux chocs et aux vibrations que la mousse pétro-sourcée qui est d’habitude utilisée. Le but est aussi de réduire l’impact environnemental », explique Thierry Varlet. Ces plaques alvéolées pourront être broyées et refondues pour être réutilisées via une imprimante 3D. Ou, puisqu’elles sont biodégradables, servir de supports de culture pour des semis végétaux. Pour Alain Maillet, responsable de cette expérience, « elle préfigure l’avenir. Ce que l’on fait dans l’espace doit avoir des retombées terrestres. C’est notre objectif. Bien sûr, le secteur spatial est toujours en avance… Il faut juste attendre que cela redescende ! »
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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