Fondée par un groupe de bénévoles afin de fournir du matériel de première nécessité aux plus démunis, La Roulotte Solidaire a vu son nombre de bénéficiaires multiplier par dix en seulement deux ans d’existence. Une ampleur qui justifie l’engagement de sa présidente, Monique Duprat.
Cap
Ancienne enseignante dans le secondaire, Monique Duprat s’est lancée dans le social dès sa retraite :« Je ne me voyais pas rester à la maison, j’avais besoin d’avoir une activité. Alors je suis devenue bénévole aux Restos du cœur. C’était un peu la suite logique de mon métier et j’y ai rencontré des gens extraordinaires. »
Utilité
Avec un groupe de treize autres personnes, elle décide de créer sa propre structure. « Un rapport de la veille sociale indiquait qu’il manquait un lieu qui fournisse de manière régulière des choses essentielles comme des vêtements, des kits d’hygiène, des couvertures… », raconte Monique Duprat. Pour récolter des fonds, le groupe participe à plusieurs vide-greniers et ouvre La Roulotte Solidaire en septembre 2014.
Besoins
De 280 à l’ouverture, le nombre de bénéficiaires est passé aujourd’hui à 2 800. « Beaucoup de personnes sans-abri mais aussi des travailleurs pauvres qui vivent dans leur voiture, des mineurs isolés et de plus en plus de jeunes, ce qui est assez inquiétant », précise la présidente. Pour qu’il n’y ait pas d’abus, des critères de nécessité ont été établis et chaque bénéficiaire dispose d’une fiche à son nom.
Accueil
Au-delà des fournitures distribuées, La Roulotte Solidaire est aussi un lieu d’accueil pour boire le café et discuter. « Dès qu’on ouvre, il y a du monde, certains passent la journée avec nous. » Les bénévoles de l’association aident aussi aux démarches administratives et remettent parfois certains jeunes sur la voie de la scolarisation. « On est certes dans l’assistanat mais quand on peut offrir des perspectives d’avenir, on ne se prive pas. »
Famille
En deux ans, le nombre de bénévoles a doublé. Certains bénéficiaires font aujourd’hui partie intégrante de l’équipe. « Nous sommes une vraie famille. Il y a des étudiants, des retraités, des gens qui travaillent et chacun donne ce qu’il peut de son temps », dit, en souriant, celle qui s’apprête à être grand-mère pour la première fois en souriant.
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