Pendant près de trente ans, il a arpenté les rédactions parisiennes, allant de la Tribune de l’économie au Monde, en passant par Libération, mais sans jamais oublier ici ou là, sa liberté d’expression ou ses convictions. Cofondateur du site Médiapart, l’éditorialiste s’est penché, avec sa curiosité légendaire, sur ce que l’on appelle désormais « l’affaire de l’aéroport de Toulouse ».
Indépendant. « Le journalisme a pour mission d’éclairer les citoyens, de les aider à comprendre leur environnement ! » Pour lui, telle est la véritable et belle définition de sa profession. Il quittera le Monde en 2006, à l’entrée du Groupe Lagardère au capital, pour ces raisons-même, qui ont conduit sa rédaction à censurer l’un de ses éditos concernant les Caisses d’Epargne.
Militant. « L’objectivité n’existe pas, seule reste une subjectivité désintéressée ! » explique-t-il, estimant que l’aspect éminemment citoyen du métier de journaliste, implique forcément un engagement. Cofondateur de Médiapart en 2008, avec Edwy Plenel notamment, il ne cache pas son penchant à gauche mais n’hésite pas à la critiquer ouvertement.
Déçu. L’éditorialiste s’est intéressé à la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac et dénonce les dérives, les dysfonctionnements de la démocratie ayant mené à ce qu’il qualifie de « scandale » : « Cette décision provient d’un gouvernement qui s’est fait élire sur le slogan « Mon adversaire c’est la finance » et cette affaire est le symbole d’une supercherie politicienne. »
Exaspéré. Parce qu’il pense que la France entre dans un nouveau cycle de privatisation des infrastructures publiques. Parce que l’aéroport est une entreprise hautement rentable, un outil de politique majeur dans lequel les pouvoirs publics ont investi pour en voir les bénéfices retomber dans les poches de sociétés privées. Parce qu’E. Macron a menti quant au pacte d’actionnaires.
Participatif. Il a répondu présent à l’appel du collectif d’opposants à la privatisation de l’aéroport et sera de passage à Toulouse le 26 janvier prochain pour participer à une conférence sur la question. Il fera état de ses enquêtes et sera à l’écoute des Toulousains car « c’est cela le journalisme participatif : les citoyens font office de signal d’alerte pour que je dénonce ensuite publiquement ! »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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Commentaires
Gascon le 08/10/2024 à 12:52
pouvez-vus donner le lieu, l'adresse, horaire de cette conférence du 26 janvier svp.
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Thomas Simonian le 08/10/2024 à 14:12
Salle Barcelone à Toulouse 20h30