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[En vue] Jean-Paul Famin, papa bricoleur

Marine mugnier

17 novembre 2016 - 08:00

Ce Tournefeuillais aime fabriquer des objets pour rendre la vie quotidienne plus facile. Il met sa passion au service de son fils handicapé et lui créé des appareils sur mesure.

®franckalix/JT

Curiosité. Cet ingénieur chez Safran a toujours eu une fibre de bricoleur. « Quand j’étais petit, je m’amusais à démonter des objets comme des réveils, pour comprendre comment ils fonctionnaient », raconte Jean Paul Famin, avant d’ajouter en riant : «J’ai dû faire sauter les plombs de la maison 36 fois !»

Papa. Maxime, son fils de 15 ans, est atteint d’amyotrophie spinale. Une maladie qui empêche ses muscles et sa moelle épinière de bien communiquer. Quand les parents ont appris la nouvelle, ils ont pris rendez-vous chez un psychologue. «Je lui ai dit que je n’avais pas besoin de parler, j’avais besoin de savoir ce que je pouvais faire pour l’aider», explique Jean-Paul Famin.

Bricolage. Il a donc choisi de faire l’une des choses qu’il maîtrise le mieux : fabriquer. Aujourd’hui, il a déjà conçu plus d’une douzaine d’objets pour faciliter la vie de son fils. « Dès que je vois qu’il n’arrive pas à faire quelque chose, j’essaye de trouver une solution en bricolant », explique le dévoué papa.

Invention. « Avant, je devais me lever six fois par nuit pour aider Maxime qui a besoin de se retourner. J’ai conçu un lit qui le bouge à notre place. Maintenant, ni lui ni moi n’avons plus à nous réveiller. » Ainsi, Jean-Paul Famin a fabriqué un petit fauteuil électrique pour enfant appelé “la Maxomobile”, créé une rampe de bowling adaptée pour que son fils puisse jouer avec ses amis, ou encore une baignoire haute pour qu’il puisse prendre son bain plus facilement.

Concours. Le talent de cet ingénieur a déjà été récompensé lors de plusieurs compétitions. D’ici début décembre, il doit savoir s’il a gagné un prix pour celui, organisé par Handicap international “Fablife”. « L’important pour moi c’est avant tout de partager les inventions, de communiquer dessus, pour que les gens qui en ont besoin puissent les reproduire chez eux. »