Quelques grains de sable encore collés au coin des yeux, 12 millions d’élèves ont renoué avec le chemin de l’école. En classe, il faut oublier les vacances et se concentrer sur le tableau noir où ressurgissent les problèmes. Dans la cour, il faut retrouver ses marques et se faire de nouveaux amis… La rentrée scolaire est un rendez-vous aussi excitant qu’angoissant, pour les enfants comme pour les parents ! Entre gestion du stress, accompagnement scolaire, rentrée en musique ou organisation du temps, le JT a sorti de sa trousse quelques antisèches pour passer sans turbulences ces premières semaines pleines d’émotions.
Selon un récent sondage réalisé par l’institut Ipsos, seulement 35 % des élèves déclarent être stressés par la rentrée. Loin de l’image sinistre d’une reprise des cours rythmée par les pleurs, les élèves se révèlent, au contraire, plutôt enthousiastes à l’idée de retrouver leur classe et, surtout, leurs copains. Bien sûr, les sentiments sont parfois mitigés et chaque enfant vit à sa manière ce moment clé de l’année.
Avec ses attentes, ses craintes, et souvent… celles de ses parents. Entre la corvée des fournitures scolaires avec ses longues et coûteuses listes, les premiers réveils laborieux et la hantise de tomber sur un enseignant avec qui le contact ne passerait pas, chez certains, le branle-bas de combat général peut facilement tourner à l’affolement.
« Les parents stressés vont stresser leurs enfants, même s’ils ne l’expriment pas explicitement. Ils vont poser plusieurs fois les mêmes questions sur les préparatifs ou les fournitures », constate Muriel Paletou, présidente de l’association de parents d’élèves FCPE-31.
Toujours selon le sondage Ipsos, les principales causes d’inquiétudes des parents sont liées à la relation avec les enseignants et la gestion des devoirs à la maison. « De manière générale, il est essentiel de communiquer avec les professeurs. Ce sont eux qui dictent le tempo de la rentrée. Beaucoup de parents ont peur de franchir le portail, mais c’est important qu’ils découvrent la classe avec leurs enfants. Chez les plus petits, il est normal que cela soit difficile les premiers jours. Il ne faut donc pas s’inquiéter trop vite, mais plutôt si l’enfant montre des signes de mal-être sur la durée. Il ne faut pas dramatiser. C’est la rentrée scolaire, pas la fin du monde », explique la représentante des parents d’élèves.
Et même si l’on s’est bien préparé, que l’on a assidûment complété ses cahiers de vacances et bouclé la corvée des fournitures, la rentrée n’est jamais un moment de tout repos. « Pour les enfants, c’est une étape décisive de prise d’informations. Ils découvrent leurs nouveaux enseignants avec leurs différentes manières de faire. Ils se posent des questions sur les attentes et la permissivité des professeurs, mais également sur l’ambiance générale et les stratégies à adopter. Il y a pratiquement autant de préoccupations que d’élèves », détaille Audrey Murillo, maître de conférence en sciences de l’éducation, avant de souligner l’importance des camarades de classe.
« Il faut favoriser l’interconnaissance entre élèves. Recevoir des conseils de pairs à peine plus expérimentés que soit fonctionne très bien. Au tout début, c’est l’intégration qui compte le plus, il ne sert à rien de se jeter tête baissée dans les enseignements », précise-t-elle. Car si la première impression est primordiale, pour les spécialistes, c’est le travail dans la continuité qui restent les facteurs les plus déterminants. L’année scolaire est un marathon, pas un sprint.
© Le Journal Toulousain
Source : Sondage Ipsos 2017
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