BON SENS. Recevoir ses factures d’électricité et d’eau est pour de nombreux Français synonyme d’électrochoc ou de douche froide. Et la situation ne devrait pas s’arranger. Selon un rapport du Sénat datant de 2012, la facture moyenne d’électricité d’un “ménage type” pourrait atteindre 1 307 euros en 2020, contre 874,5 euros en 2011. L’eau va quant à elle devenir une denrée rare. Dans ce contexte, chacun s’accorde à reconnaître que les ressources énergétiques sont précieuses. Et en tant que consommateurs, nous avons aussi beaucoup à y gagner. Cette semaine, le JT a trouvé des pistes pour réaliser plusieurs centaines d’euros d’économies.
La consommation d’énergie est devenue l’une des préoccupations majeures des ménages français. 80 % d’entre eux souhaitent la réduire, comme le révèle une enquête barométrique réalisée en 2012 par TNS Sofres pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Pour autant, la consommation d’électricité en particulier ne cesse d’augmenter (+40 % en 20 ans). Cette dernière reste l’énergie la plus utilisée par les ménages, représentant plus d’un tiers. « Elle est incontournable car elle alimente l’éclairage, certains modes de chauffage, et surtout les biens d’équipements durables tels que les réfrigérateurs, les ordinateurs ou les lave-linge », précise le Commissariat général au développement durable. Les dépenses liées à ces postes spécifiques concentrent d’ailleurs la plus forte hausse, selon l’organisme : « Depuis les années 1990, l’équipement des ménages français en appareils électriques et électroniques, souvent énergivores, connaît une évolution spectaculaire. » Moins utilisé, le gaz représente une autre partie importante du budget énergie des Français (1 153 euros par an en moyenne). Le chauffage en est le principal consommateur. En effet, 40 % des foyers se chauffent au gaz. Au vu des chiffres avancés par GRTgaz, le leader du transport de gaz en France, le secteur résidentiel voit sa consommation revenir à sa valeur d’il y a dix ans, après une baisse conséquente jusqu’en 2014. Ce qui ne réduit pas en revanche, c’est son prix, qui a grimpé de 1,7 % en un an. Sans compter la hausse, en février de 1,3 % des tarifs réglementés appliqués par Engie, qui dessert plusieurs millions de clients français.
La consommation d’eau potable reste finalement le seul poste en diminution constante chez les ménages puisqu’elle est passée de 165 litres par habitant et par jour en 2004, à 143 en 2013, selon les données de l’Observatoire national des services publics d’eau et d’assainissement. Plusieurs facteurs peuvent justifier cette baisse : « Le prix moyen a augmenté plus vite que celui des biens de consommation courante, conduisant les Français à être plus attentifs au montant de leur consommation d’eau. Sensibilisés par des campagnes incitant à sauvegarder la ressource, leur comportement a également évolué. La récupération des eaux de pluie est ainsi une pratique de plus en plus répandue. Les restrictions d’usages par arrêtés préfectoraux ont aussi été plus fréquentes ces dernières années », analyse le Commissariat général au développement durable. Les comportements des ménages en matière de consommation énergétique évoluent donc vers une tendance économe. D’abord pour des raisons pécuniaires, le coût de l’énergie (électricité, gaz et eau) ayant subi de fortes augmentations depuis 10 ans. D’après l’Ademe, la facture moyenne annuelle s’élève à 1 403 euros (en 2012) et la moitié des foyers estime que cela représente une part trop importante de leur budget. Ensuite, pour des considérations écologiques, la maîtrise de la consommation étant un enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, les différentes politiques telles que le paquet énergie-climat ou la loi sur la transition énergétique ont permis d’amorcer une baisse de la consommation résidentielle globale depuis 2008 (-6,7%).
Dossier ” Comment réduire sa consommation d’énergie ? ” :
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