Grâce à un programme de recherche initié par la Fondation Rennes 1, le bailleur social Neotoa expérimente un système inédit de pièce à partager entre deux appartements pour agrandir son logement, selon les besoins.
Depuis un an, du côté de Rennes, deux familles résidentes d’un immeuble social expérimentent une nouvelle forme d’habitat. Une pièce située entre leurs deux appartements mitoyens, qu’ils peuvent soit privatiser, soit mettre en commun, leur permet en effet d’agrandir leur logement à la demande. Ce projet est la concrétisation de trois années de travaux initiés par la chaire “Habitat intelligent et Innovation” de la Fondation Rennes 1. « Ces recherches répondent à l’évolution de la société et aux grands enjeux de l’habitat du futur, telles que la pénurie de ressources (foncières, énergétiques…) ou les difficultés financières croissantes des ménages. Nous avons d’abord simulé les aspects techniques grâce à une plateforme de réalité augmentée, puis le bailleur social Neotoa, partenaire du projet, a proposé de le mettre en application dans l’un de ses programmes », explique Sophie Langouët-Prigent, vice-présidente de la Fondation Rennes 1.
Grâce à un système domotique innovant, un interrupteur offre la possibilité aux familles de réserver la pièce instantanément. Des ampoules connectées au-dessus de la porte signalent alors que l’accès est condamné pour le voisin. Un autre bouton permet de la libérer en la quittant. Un concept basé sur le lien social qui s’inscrit aussi dans l’économie de partage, puisque le loyer de cette pièce est réparti entre les voisins au prorata d’utilisation. Ces 12 m² supplémentaires peuvent par exemple servir de bureau le jour pour un appartement et de chambre à coucher le soir pour le voisin. « Une pièce en plus quand on en a envie ou besoin, cela répond à beaucoup de problématiques actuelles. Le projet est suivi avec des bilans réguliers par une équipe pluridisciplinaire et le côté technique va être amélioré. Pour l’instant, on est encore en phase d’expérimentation mais beaucoup d’acteurs se montrent déjà très intéressés pour développer le concept », se réjouit Sophie Langouët-Prigent.
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