Roupillon. En France, plus de 2 millions de personnes seraient atteintes du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), une pathologie qui touche souvent les ronfleurs. Dans certains cas, l’orthèse de propulsion mandibulaire permet de retrouver un sommeil réparateur. Une solution notamment préconisée par le CHU de Toulouse.
Dormir n’est pas toujours de tout repos ! Il y a ceux qui gigotent, ceux qui parlent ou grincent des dents, ceux qui ronflent à pleins tuyaux… et ceux qui font de l’apnée du sommeil. Pour traiter cette pathologie qui touche entre 4 et 10 % de la population*, il existe plusieurs solutions thérapeutiques. De l’assistance respiratoire nocturne à l’opération chirurgicale, en passant par l’orthèse de propulsion mandibulaire, un appareil qui ressemble à un protège-dent en plastique et qui empêche les voies respiratoires de se boucher pendant le sommeil.
La majorité des patients qui souffrent d’apnée du sommeil sont des gros ronfleurs dont la mâchoire inférieure s’affaisse légèrement, dans certaines positions, et provoque une fermeture des voies aériennes supérieures (larynx et pharynx). À chaque interruption de la respiration, le dormeur se réveille brièvement. Quand ces asphyxies se répètent avec une trop grande fréquence, le sommeil est fragmenté et n’est plus récupérateur. « Avec l’altération du sommeil, des troubles de la vigilance peuvent apparaître. Le SAOS peut également engendrer des problèmes cérébraux ou cardiovasculaires. Il ne faut pas s’affoler si l’on ronfle. Mais en cas de fatigue chronique, il faut explorer le sommeil », recommande le docteur Thierry Montemayor, médecin-gériatre et spécialiste du sommeil au CHU de Toulouse.
En cas d’apnées modérées, le médecin peut prescrire une orthèse de propulsion mandibulaire. Ce dispositif, moulé sur mesure, maintient la mâchoire inférieure légèrement avancée et empêche ainsi les voies respiratoires de se fermer. « Ça peut agir sur les ronflements et, dans un cas sur deux, ça diminue de moitié la fréquence des apnées. Certains patients préfèrent ce système aux machines à air comprimé, plus efficaces mais plus embarrassantes. L’orthèse n’est pas envisageable dans les cas d’apnées sévères ou quand il existe des risques de complications », tempère le docteur Montemayor. Grâce à cette orthèse, gros ronfleurs et petits apnéistes du sommeil peuvent ainsi replonger en toute quiétude dans les bras de Morphée.
* Chiffres publiés par la Société française de recherche et de médecine du sommeil
Dossier ” Troubles du sommeil : fin du cauchemar ” :
La rédaction
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