L’Université fédérale de Toulouse dresse le bilan du Dispositif langues accueil migrants (DILAMI), créé il y a un an. Mis en place pour offrir un accompagnement linguistique et culturel aux migrants et demandeurs d’asile, le programme a aussi pour but d’aider à leur insertion. – Thanina Abdoun
DRLancé il y a tout juste un an, le Dispositif langues accueil migrants (DILAMI) offre un accompagnement linguistique et culturel à 120 migrants et demandeurs d’asile, ayant un niveau bac ou équivalent, pour les aider dans leur insertion sociale, professionnelle ou universitaire. Organisé en deux groupes de 60 étudiants chacun, le programme bénéficie d’un budget de 170 000 euros par an cofinancé par la Région, l’Université fédérale de Toulouse et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).
Selma, une demandeuse d’asile venue de Turquie, raconte que le DILAMI l’a «aidée à mieux s’intégrer socialement» et lui a permis de « gagner en confiance et en autonomie ». Pour Tepey Matos, une des responsables de cours, cela s’explique par le fait qu’« au-delà de l’aspect linguistique, le dispositif essaie d’accompagner les étudiants à l’extérieur des salles de cours ».
Pour la première année, sur les 60 apprenants du groupe 1, on dénombre 16 personnes inscrites dans un cursus universitaire de français langue étrangère, un ingénieur en reprise d’emploi et six bénéficiaires en reprise d’études, à l’image de Walaa, une Palestinienne apatride de 27 ans.
Arrivée en France en novembre 2016 avec quelques notions de français, elle a intégré DILAMI en juillet 2017. Le dispositif lui a permis d’atteindre le niveau B2 de langue requis pour débuter une formation dans l’enseignement supérieur, ce qu’elle compte faire dès la rentrée prochaine. « Je vais essayer de tout faire pour me rendre utile à ce pays et vous montrer que vos efforts ne seront pas pour rien », promet Selma.
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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