RESCOUSSE. Voler de ses propres ailes. Que cela soit à 16, 20, 25, 30 ans, devenir autonome est un challenge. Plus que les autres, les jeunes prennent la crise en pleine figure : il est plus difficile aujourd’hui de trouver un emploi, un toit, de l’argent. Tous ne peuvent pas compter sur un soutien familial. Pour les épauler, des dispositifs et des structures existent. Cette semaine, le JT donne des pistes pour se mettre sur de bons rails.
«C’est la galère ! Après avoir obtenu mon diplôme en information et communication, j’ai cherché un emploi pendant trois ans, mais sans succès. Aujourd’hui, je suis prête à prendre n’importe quel poste car ma situation financière ne me permet plus de faire la fine bouche. J’ai même postulé pour un travail en téléphone rose», se lamente Magali, 24 ans. Difficile de payer un loyer, même modique, de s’alimenter correctement ou encore de régler ses factures quand aucun revenu ne rentre à la fin du mois. «Mon problème est qu’en attendant, je n’ai droit à aucune aide, même pas au RSA», poursuit la jeune fille.
Son cas n’est pas isolé. Selon l’Observatoire des inégalités, les jeunes de 20 à 29 ans, indépendants financièrement et fiscalement, représentent plus de 16% de la population dite pauvre (vivant en dessous du seuil de pauvreté, soit moins de 840€ par personne et par mois) en France.
À Toulouse, 73 000 personnes se trouvent en situation de pauvreté, d’après les dernières statistiques du bureau d’études Compas, spécialiste de l’analyse des besoins sociaux des territoires. Parmi eux, plus de 20 % sont des individus de moins de 30 ans. Et Toulouse, grand pôle étudiant, cette proportion est d’autant plus importante qu’elle attire toujours plus de jeunes.
Mais les étudiants ne sont pas les seuls concernés puisque la principale cause de précarité chez les moins de 25 ans est justement le manque de diplômes, de formations et d’emplois. En effet, le Conseil économique social et environnemental constate que près de 2 millions de jeunes se trouvent dans cette situation.
Cette pauvreté prise dans son sens financier est le premier pas vers ce que les organismes de statistique appellent “la pauvreté en conditions de vie”, c’est-à-dire l’accumulation de difficultés à se loger, se soigner, se chauffer, se nourrir… Là, comme pour les revenus, les jeunes sont en première ligne, victimes d’une crise économique dont les conséquences se font encore ressentir.
Dans le dossier de cette semaine :
Les solutions pour aider les jeunes en situation de précarité
Trois aides pour les jeunes en difficulté
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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