Après avoir été sacré cinq fois Champion de France d’aviron (skiff et quatre de couple), deux fois Champion d’Europe, et bouclé sa traversée de l’Atlantique, le rameur de l’Aviron Toulousain Julien Bahain représentera dès ce mois-ci le Canada dans les compétitions internationales. Il fait une pause dans son déménagement pour répondre à nos questions… décalées.
La situation la plus délicate que vous ayez connue ?
Seul dans 6 mètres de creux, en pleine nuit, au milieu de l’Atlantique, sur mon bateau à rame lors de ma traversée de l’océan l’an dernier… Je peux vous dire que vous vous sentez petit.
Votre principale phobie ?
L’eau ! Cela paraît complètement antagoniste avec le sport que je pratique mais je n’aime absolument pas être dans l’eau. Je me sens oppressé et complètement stressé. Donc je fais tout pour rester au-dessus !
Le plat que vous détestez ?
Les quenelles en sauce ! Mauvais souvenir de cantine je pense.
Une recette de cuisine à nous conseiller ?
L’embeurrée de chou vert aux lardons. Un bon plat d’hiver accompagné d’une soupe de légumes aux croutons et plateau de fromage et la vie est belle ! J’oubliais, le vin blanc…
Votre endroit préféré à Toulouse…
Indéniablement le Bazacle, depuis mon bateau d’aviron, le matin au levé du soleil, au mois d’octobre lorsque les premièresbrumes automnales tombent.
« Je pense qu’on peut tous avancer pour faire bouger les choses »
Ce que vous ne supportez pas chez les autres ?
J’ai beaucoup de mal avec l’immobilisme. Je pense qu’on peut tous avancer pour faire bouger les choses. « Qui ne tente rien n’a rien », dit le proverbe. J’y crois dur comme fer. Je préfère voir quelqu’un se tromper en ayant essayé que l’entendre se plaindre alors qu’il n’essaye pas…
L’animal qui vous fait peur ?
Les dragons… Enfantillage je sais ! Mais je crois que mes lectures d’adulte (Tolkien et G.R.R Martin) ne m’ont pas aidé non plus.
Un souvenir de vacances ?
Mes premièresvacances depuis que j’ai commencé le sport de haut niveau. Je suis parti après les Jeux de Londres au Canada. J’ai loué une moto et j’ai parcouru l’Est canadien en allant de ville en ville pour visiter ma famille maternelle. Quelle sensation de liberté…
La carrière que vous n’auriez jamais pu embrasser ?
Chanteur… ! D’une parce que je chante très mal. Et de deux parce que je n’ai absolument pas la fibre artistique. Ou sinon, il faudrait que j’ai un très bon compositeur. Il paraît que la voix, ça se travaille.
Un concert qui a marqué votre vie ?
La tournée « En passant » de J.J Goldman en 1998. J’avais 12 ans. J’écoutais et j’écoute toujours Goldman. J’y suis allé avec mon père. C’était mon premier concert et j’en ai pris plein les yeux.
Quel est votre plus grand regret ?
Je n’ai pas vraiment de regret. J’avance en essayant de ne justement pas en avoir sinon on rumine. Je fais des choix en pesant le pour et le contre.
Une remarque désobligeante que l’on vous a faite récemment ?
« Qu’est-ce que tu as blanchi des cheveux ! » C’est vrai, je grisonne. Alors certains diront que ça fait « très George Clooney ». Ok… Mais il a 50 ans ! J’en ai 27. Bref… je fais avec. C’est héréditaire.
Vous souvenez-vous d’un (gros) mensonge d’adolescence ?
Je me souviens avoir dissimulé les raisons pour lesquelles j’avais été retenu le samedi au collège. J’avais été « collé » pour avoir passé des messages dans des bouchons de stylo, messages peu catholiques dirons-nous. Le dit-message ayant été joint au bulletin de colle, je me souviens l’avoir réécrit pour « l’adoucir » puis l’avoir ré-agrafé afin que mes parents ne quadruplent pas la sanction !
Votre film référence ?
J’en ai deux à vrai dire. Il s’agit du « Dîner de con » avec Villeret et Lhermitte. C’est le film que j’aime regarder avant les compétitions, les veilles de finale. Le deuxième est « Dikkenek » avec François Damiens et Marion Cotillard entre autres. Un humour décalé, un accent à couper au couteau et surtout des répliques cultes qui se placent à peu près n’importe où dans le quotidien…
Si la fin du monde approchait, que vous empresseriez-vous de faire?
Je partirais avec ma copine à moto pour parcourir les routes de notre magnifique pays en attendant que cette fin arrive.
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