Grâce à sa forte attractivité et son solde migratoire positif, la région Occitanie demeure l’une des régions de France avec la plus forte croissance démographique. Un dynamisme porté par ses deux métropoles Toulouse et Montpellier qui cumulent la moitié des nouveaux habitants.
Chaque année, l’Occitanie compte, en moyenne, 41 600 nouveaux habitants. Une croissance démographique inégalée en valeur absolue dans tout le pays, qui lui a permis d’atteindre, au premier février 2019, une population de 5 993 185 habitants. Notamment grâce au dynamisme de ses deux métropoles, Toulouse et Montpellier, qui font office de locomotive démographique et attirent, chaque année, de nombreux arrivants.
La région se classe ainsi cinquième, selon les derniers chiffres officiels publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), dans la hiérarchie nationale des régions les plus peuplées de France.
Si l’Occitanie présente une croissance démographique relativement dynamique (+0,7 % contre +0,4 % en France), celle-ci est essentiellement marquée par un solde migratoire positif. En effet, entre 2013 et 2019, le nombre d’arrivées dans la région a été supérieur au nombre de départs. Ainsi, sur les 41 600 habitants supplémentaires que compte la région chaque année, 38 000 sont liés à l’attractivité de la région et à l’installation de personnes vivant auparavant hors de son territoire.
Les 3 600 nouveaux habitants restants sont, eux, attribués à un accroissement naturel de la population faible mais toujours positif (+0,1 %). « L’accroissement naturel, qui se mesure par la différence entre le nombre de décès et de naissances, demeure en Occitanie un des plus faibles des régions de France (+0,3 % au plan national) », précise même l’Insee.
Avec une hausse de sa population estimée à +0,4 % par an entre 2013 et 2019 sur l’ensemble de son territoire, l’Occitanie se place toujours à la troisième place des régions de France ayant la plus forte croissance démographique, ex æquo avec le Pays de la Loire mais derrière la Guyane et la Corse. Néanmoins, le rythme d’accroissement de la population occitane (+0,7 %) a chuté comparativement à la période 2008 – 2013 (+1 %).
Bien que le solde migratoire ait légèrement baissé (entre 2008 et 2013 l’Occitanie gagnait 42 700 habitants chaque année grâce à l’installation de nouveaux arrivants contre 38 000 ce dernières années), c’est surtout la chute de l’accroissement naturel de la population qui est à l’origine de ce ralentissement. En effet, l’accroissement naturel qui s’établissait autour de +10 100 habitants avant 2013 a été pratiquement divisé par trois (+3 600 aujourd’hui).
Avec seulement quatre départements qui présente une croissance démographique supérieure à la moyenne nationale (la Haute-Garonne [+1,3 %], l’Hérault [+1,2 %], les Pyrénées Orientales [+0,6 %] et le Tarn-et-Garonne [+0,7 %]), le dynamisme démographique régional est essentiellement porté par l’attractivité de ses grandes métropoles, Toulouse et Montpellier. La préfecture héraultaise étant « l’agglomération de plus de 100 000 habitants de France métropolitaine ou la croissance démographique est la plus forte entre 2013 et 2019 (+1,7 % par an) », selon l’organisme de statistique.
Un dynamisme démographique soutenu par la forte attractivité économique de ces deux pôles urbains où le solde migratoire est particulièrement important : +0,7 % pour Toulouse et +1,1 % pour Montpellier. Les deux unités urbaines ayant gagné respectivement 80 687 et 44 142 nouveaux habitants en six ans.
Avec une population qui a augmenté de 124 829 nouveaux habitants en six ans, soit 20 804 en moyenne chaque année, les deux métropoles occitanes cumulent la moitié des nouveaux habitants de la région. Entre 2013 et 2019, un nouvel occitan sur deux vit donc soit à Toulouse soit à Montpellier.
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