La Haute-Garonne fait désormais partie des 21 départements de circulation active du virus. Le maire de Toulouse prend des mesures.
Lors de la conférence de presse du 27 août, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que le département de la Haute-Garonne était officiellement passé en zone rouge. Face au dépassement du seuil d’alerte, la priorité pour le préfet et le maire de Toulouse est de ralentir la propagation du coronavirus dans la région.
Le bilan à Toulouse dépasse désormais le seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants et l’on constate un nombre important de cas positifs chaque jour ( +418 nouveaux cas par jour en Occitanie selon le rapport du 1er septembre de l’ARS.) Depuis la mi-août, le nombre de personnes testées positives au coronavirus ne cesse d’augmenter, ce qui pousse le maire de Toulouse à agir.
Le 19 août, le préfet de Haute-Garonne, Etienne Guyot, et le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ont donné une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dévoilé les nouvelles mesures préventives mises en place par la ville de Toulouse en collaboration avec le directeur de l’Agence régionale de santé. Il s’agit ici de renforcer les mesures déjà instaurées comme les gestes barrière et les recommandations de protections individuelles. Ces nouvelles mesures ne rendent pas pour autant les anciennes caduques. Des affiches sont placardées un peu partout dans la ville et dans les transports en commun. À bord des bus, des métros et des trams, les agents du réseaux Tisséo font régulièrement des annonces pour rappeler l’obligation du port du masque et les sanctions que risquent les usagers qui ne respectent pas cette règle.
Chacun doit continuer d’agir responsablement et d’appliquer les gestes barrière. Il est nécessaire de continuer à respecter les distances de sécurité en milieu scolaire comme en entreprise. À l’approche de la rentrée des classes, l’Éducation nationale a publié un protocole sanitaire expliquant les mesures à respecter pour limiter la contamination dans les établissements.
Pour ralentir la propagation du virus, il est essentiel de tester le plus de personnes possibles et d’isoler les personnes susceptibles de contaminer. Dans cette optique, le préfet d’Occitanie et de Haute-Garonne a annoncé l’ouverture de plusieurs nouveaux centres de dépistage à Toulouse du coronavirus. Ces drive-tests permettent d’effectuer le test PCR sur place ou depuis son véhicule personnel afin de limiter le risque de contamination au maximum et ce, gratuitement.
En parallèle, la Protection civile mène une campagne de recrutement active afin de renforcer les équipes qui œuvrent dans les différents centres. On compte pour l’instant 7 centres ouverts toute la semaine, dans différents endroits de la ville, qui comptabilisent entre 400 et 4000 personnes dépistées par jour.
Depuis le 21 août, le port du masque est obligatoire dans la ville de Toulouse et ce, dans tout l’espace public. Ce dernier l’était déjà dans les transports en commun et les espaces clos tels que les supermarchés et les bars-restaurants mais confrontées à une augmentation du nombre de cas, les autorités n’ont eu d’autres choix que d’étendre cette obligation à la voie publique. Aucune dérogation ne sera accordée sur ce point, que l’on soit piéton ou en trottinette, toutes les personnes âgées de plus de 11 ans sont tenues de porter le masque. La seule exception s’applique aux cyclistes et aux joggeurs pour qui le port du masque n’est que fortement recommandé. Cette décision s’accompagne d’un renforcement de la présence policière dans les rues. Si les premiers jours, les autorités se sont montrées tolérantes en cas d’oubli, l’heure n’est maintenant plus aux rappels à l’ordre. Tout manquement au respect de cette mesure de sécurité sera sanctionné d’une amende de 135 euros.
Le passage de la Haute-Garonne en zone rouge rend de ce fait impossible les rassemblements de plus de 5 000 personnes à Toulouse. Jusqu’ici, il était possible de déroger à cette interdiction sous certaines conditions, notamment le bon respect des règles sanitaires et l’autorisation du préfet. Désormais, l’augmentation du nombre de cas et le passage du département en zone de haute vigilance rendent impossible la tenue de tels évènements. Le Premier ministre a annoncé que cette mesure s’étendra jusqu’au 30 octobre et s’accompagnera d’un renforcement des contrôles. Ainsi, aucune exception ne sera faite pour les concerts, foires, festivals ou encore les rencontres sportives. Cela risque de fortement perturber l’activité des organisateurs et commerces participants dont le chiffre d’affaire dépend de ce type de rassemblement. Cette décision risque d’ébranler l’activité évènementielle et touristique dans la Ville rose.
Les mesures de prévention prises ne concernent pour l’instant que la ville de Toulouse intra-muros mais pourraient bientôt s’appliquer à toute la métropole toulousaine. Il reste à déterminer si les mesures prises porteront bientôt leurs fruits. Bien entendu, il en va de la responsabilité de chacun d’appliquer les gestes barrière et de respecter les distances de sécurité au quotidien dans les transports et les espaces publiques. Il est également fondamental de procéder à un dépistage (gratuit désormais) et de s’isoler au moindre symptôme.
Commentaires