L’écoconception se décline aussi dans le domaine de la communication. Du choix du support jusqu’à l’utilisation de l’encre, Coquelicom réduit l’impact des campagnes de ses clients.
« Aujourd’hui, personne ne peut se passer de communication, autant le faire proprement », lance Enora Le Mignon. Pour faire correspondre ses valeurs personnelles à son travail, cette graphiste et webdesigner a créé sa société de communication visuelle il y a huit ans. Membre du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves), Coquelicom s’est ainsi dotée dès ses débuts d’une charte stipulant ses engagements écologiques.
« L’écoconception pour les graphistes reste assez rare, on ne pense pas forcément que cela est possible, mais il existe en réalité beaucoup de leviers à activer pour avoir une démarche éthique de bout en bout », assure Enora Le Mignon. Transport, choix des papiers, encres végétales sans huile de palme, Coquelicom privilégie des partenaires locaux et responsables comme l’imprimeur toulousain Sergent Papers. La créatrice réfléchit au format de chaque support, à sa taille et aux astuces techniques permettant d’économiser de l’encre : « Mais la communication est surtout une histoire de démarche. Par exemple, je conseille souvent à mes clients de séparer les tarifs de leurs plaquettes car ceux-ci peuvent évoluer. Il faut prendre en compte la pérennité des contenus. »
De même, si elle estime que les flyers, à la durée de vie minime, ne correspondent pas aux besoins d’une entreprise, elle l’oriente vers d’autres supports : « Mon but est d’éviter que de l’argent soit jeté par les fenêtres. Il peut aussi m’arriver de refuser une collaboration car je ne veux pas que l’écologie ne soit qu’une caution. » Même si la sensibilisation à l’écocommunication avance, elle ne lui apporte pas encore une foule de nouveaux clients. Mais ceux avec qui elle travaille lui sont fidèles.
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