Suite à plusieurs incidents sur le site STCM, classé Seveso, le Département demande le déménagement de cette société ainsi que de sa voisine Esso-SAF, toutes deux situées au sein de la zone Fondeyre.
« Nous ne pouvons pas nous satisfaire d’une culture du risque à l’évidence insuffisante et d’un système de prévention inadapté. » Pour Georges Méric, président du Conseil départemental de Haute-Garonne, le nouveau plan de prévention des risques technologiques (PPRT) présenté par le préfet en 2017 n’est pas assez sécurisant en ce qui concerne deux sites Seveso, situés dans la zone de Fondeyre, à Toulouse : celui d’Esso-SAF, spécialisé dans le raffinage d’hydrocarbures, et celui de la Société de traitement chimique des métaux (STCM). Les élus de la collectivité réitèrent leurs inquiétudes et demandent le déménagement de ces deux entreprises.
Une exigence qui fait suite à deux recours, l’un gracieux, l’autre contentieux, déposés en 2017, en annulation du PPRT devant le tribunal administratif. Mais également suite à un incendie survenu le 30 septembre dernier, le troisième en deux ans. « Depuis plusieurs années, le Conseil départemental alerte sur le risque potentiel d’un plan de prévention incomplet et réalisé dans un manque de transparence souligné à de multiples reprises », affirme Georges Méric. Et il n’est pas le seul.
Plusieurs associations de riverains estiment en effet que les mesures du nouveau PPRT ne garantissent ni la sécurité ni la santé des Toulousains habitants aux abords des sites Esso-SAF et STCM. Ils regrettent également le manque d’information de la part de la préfecture. Appuyés par les élus du Département, ils souhaitent que l’État communique les rapports de l’Inspection des installations classées et des études de danger du PPRT.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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